S'il réussit, ARM envisage un bond technologique dans le traitement des maladies neuro-dégénératives.
Une interface cerveau/prothèse
Racheté l'été dernier par le géant japonais des télécoms Softbank pour la bagatelle de 29 milliards de dollars, le britannique ARM ne compte pas laisser Elon Musk seul dans la course aux implants cérébraux. Le fabricant de processeurs vient d'annoncer mercredi 17 mai qu'il s'associait au Center for Sensorimotor Neural Engineering (CSNE) de l'Université de Washington, pour mettre au point une gamme de puces implantables dans le cerveau et susceptibles de servir d'interface pour la prochaine génération de prothèse.L'objectif d'ARM est de parvenir à dépasser la limite actuelle de ce genre d'implants, à sens unique si l'on peut dire, puisqu'ils permettent déjà l'activation d'une prothèse de main, par exemple, mais n'autorisent pas de retour sensoriel à leur utilisateur.
Le double enjeu de la chaleur et de la miniaturisation
C'est à ce niveau qu'ARM promet un bond technologique. L'équipe britannique en charge des technologies de santé aura comme base de travail son processeur Cortex-M0, le plus petit dont elle dispose. La miniaturisation des composants est l'un des obstacles à lever pour ARM. L'autre challenge réside dans la consommation énergétique de l'implant, qui devra être faible pour un dégagement minimum de chaleur. Crucial, vu la destination des implants.Une fois implantée, la puce assurera la fonction d'intermédiaire : à la fois traductrice des signaux complexes émis par le cerveau, convertisseur de ces informations en signaux digitaux compréhensibles pour la prothèse, et idem dans l'autre sens. Le potentiel de cette technologie est énorme : ARM imagine des déclinaisons pour toutes les personnes souffrant de dysfonctionnements cérébraux, de paralysie ou hémiplégie post-AVC, ou bien encore dans le traitement des maladies neuro-dégénératives (Alzheimer, Parkinson).
- Elon Musk veut créer un implant cérébral
- Google brevette l'implant d'une lentille connectée intraoculaire