Les progrès technologiques, notamment le développement de l'intelligence artificielle, vont entraîner des changements majeurs sur le marché du travail, à l'échelle mondiale. Pour éviter que ne se creuse un écart entre les populations formées à ces innovations et les autres, l'OCDE recommande un recours régulier à l'apprentissage.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié l'édition 2019 de son rapport « Perspectives sur les compétences ». L'occasion de faire le point sur les conséquences induites par l'automatisation croissante des tâches professionnelles.
Des inégalités croissantes quant aux nouvelles technologies
D'après l'organisme, 11% des travailleurs de ses pays membres (au nombre de 36) sont exposés à un « risque élevé d'automatisation ». Cela résulte de l'essor de nouvelles technologies, telles que l'intelligence artificielle ou la robotique.Dans un tel contexte, une fracture numérique peut se créer ou s'accentuer entre les individus formés à ces nouveaux outils et ceux ne disposant pas des compétences nécessaires pour s'adapter. Et l'OCDE en constate déjà les symptômes : « Des écarts de compétences apparaissent dès le plus jeune âge entre enfants de milieux socio-économiques différents et de différentes zones géographiques ».
Continuer à se former, à tout âge
Pour lutter contre ces inégalités, l'institution affirme que la meilleure solution est la formation. Et cela ne concerne pas seulement les enfants, mais bien tous les individus : « Renforcer l'apprentissage tout au long de la vie est la clé pour tous les travailleurs et citoyens afin de s'adapter aux changements du monde du travail et de la société ». Selon l'organisme, il est de la responsabilité des États de proposer à l'ensemble de sa population un système de formation conforme à de telles mutations.Et tous les pays membres ne sont pas égaux face à la fracture numérique. Parmi les bons élèves, on trouve notamment la Belgique, les Pays-Bas, les pays scandinaves et la Nouvelle-Zélande. La France, de son côté, affiche des résultats en dessous de la moyenne de l'OCDE, tant du point de vue du nombre d'individus « faisant un usage complexe et diversifié d'Internet » que d'« adultes ayant reçu une formation en technologies de l'information et de la communication au cours des derniers 12 mois ».
Source : CBNews