Le journaliste a découvert que l'enceinte l'enregistrait en continu alors que, théoriquement, ce n'est que lorsqu'elle est activée, notamment par la phrase-clé « Ok Google », qu'elle enregistre.
Un souci dans le logiciel de l'enceinte Google Home Mini
Artem Russakovskii a découvert un peu par hasard le souci mais pour Google, la chose ne pouvait pas tourner plus mal : que ce soit un journaliste en train de passer en revue la dernière enceinte connectée de Google qui découvre une telle faille dans le système n'est pas une bonne chose. L'article a en effet rapidement fait le buzz.En fait, il semblerait que le logiciel du Google Home Mini présentait un bug au niveau du bouton d'activation. En plus de la phrase-clé, il est possible d'activer l'enceinte en restant appuyé sur le dessus de cette dernière. Or, cette activation se lançait de manière aléatoire, à tout moment, ce qui impliquait l'enregistrement des bruits autour. Artem Russakovskii a même posté une vidéo sur Youtube qui montre que l'enceinte s'active sans son intervention (on voit les lumières s'allumer mais elle n'émet aucun son).
Google réagit au quart de tour et déploie un correctif
Contactée, l'entreprise américaine n'a pu faire autre chose que constater le problème. Consciente qu'une activation aléatoire contrevient au respect de la vie privée des utilisateurs, Google a mis sur le coup tous ses ingénieurs, qui ont créé un correctif en un temps record : Artem Russakovskii a envoyé un mail le vendredi 6 octobre 2017 et le soir même, une équipe de Google a récupéré l'appareil pour l'analyser.Le 10 octobre 2017, Google a identifié le problème et déployé un correctif qui élimine le bug. Pour ce faire, Google a désactivé temporairement la fonction permettant d'activer l'enceinte par le toucher, ne laissant active que la fonction d'activation par phrase-clé. Google a précisé à Artem Russakovskii que le problème a été identifié sur un nombre limité d'enceintes qui subissaient des « activations fantôme ».
Mais toute cette histoire ne va pas rassurer celles et ceux qui s'inquiètent pour leur vie privée.