Aux États-Unis, Magic Kingdom a entamé une période de tests de la technologie, utilisée à l'entrée du parc en lieu et place du lecteur d'empreintes digitales. De quoi susciter l'inquiétude chez certains, même si Disney essaie de rassurer.
Si Disneyland Paris reste portes closes sans même pouvoir annoncer aujourd'hui au public et aux amoureux de Mickey et Minnie une date de réouverture potentielle, d'autres Resort aux grandes oreilles s'activent dans le monde, pour préparer « le monde d'après ». De l'autre côté de l'Atlantique, à Orlando, Magic Kingdom, qui s'apprête à fêter son 50e anniversaire, a démarré il y a quelques jours une période de tests d'accès au parc à l'aide d'un mécanisme de reconnaissance faciale. Il s'agit d'une option mise à disposition des visiteurs, qui elle-même se destine peut-être à devenir une norme qui aiderait à mettre fin aux longues files d'attente à l'entrée.
Gain de temps et respect des gestes barrières
Si elle est source d'inquiétudes notamment auprès des défenseurs de la vie privée et des libertés, la reconnaissance faciale va peu à peu se démocratiser dans le monde entier au cours des prochaines années, comme elle est déjà utilisée aujourd'hui, par exemple dans certains aéroports du globe pour assurer le contrôle aux frontières.
Aux USA, Magic Kingdom veut mettre à profit la controversée technologie pour bénéficier de deux avantages majeurs : le premier étant celui d'un gain de temps. En positionnant un dispositif à l'entrée des parcs, Disneyland fluidifierait l'accès aux lieux en période de forte affluence, et éviterait l'attente pour accéder au parc, attente qui se compte parfois en longues minutes (en temps normal, cela va sans dire).
Le deuxième avantage est dans l'air du temps. L'installation de dispositifs de reconnaissance faciale à l'entrée du parc d'attractions constitue une solution de contrôle sans contact, qui aiderait au remplacement des scanners d'empreintes digitales qui aujourd'hui ne permettent pas de respecter les gestes barrières, en cette longue période pandémique.
Toutes les données supprimées 30 jours après la fin du test
Des tests sont donc menés depuis quelques jours à Orlando, et s'étireront jusqu'au 23 avril 2021 au minimum. Pour l'instant, les parcs américains ne peuvent accueillir qu'un certain nombre de visiteurs, mais ils servent aussi de centres de vaccination. Si le dispositif est mis en place, il sera comme aujourd'hui optionnel et devra même nécessiter un accord parental pour les mineurs. Seul le masque pourra être conservé sur le visage, les casquettes et autres lunettes devant être retirées avant de passer devant l'écran et la caméra.
Quid de la collecte de données, alors ? La direction du parc a indiqué que la caméra capture le visage du visiteur et l'associe directement à un identifiant unique, relié ensuite au ticket d'entrée ou au bracelet Magic Band pour les résidents des hôtels. Elle précise que les images et numéros uniques associés à la capture seront supprimés dans les 30 jours après la fin du test. Dans le cadre de cette expérience, Disney assure ne pas partager les données avec des tiers.