Sam Altman, patron d'OpenAI (maison mère de ChatGPT), fait parler de lui avec son projet qu'il a rebaptisé World (anciennement Worldcoin). Un appareil futuriste, Orb, capable de scanner l'iris pour créer une identité numérique universelle.
Nous ne sommes pas dans un épisode de Black Mirror, mais nous nous en approchons, non ? Mettons-nous en situation : nous sommes dans un monde où prouver votre humanité en ligne est aussi simple que de regarder dans une boule de cristal high-tech. C'est peu ou prou le futur que nous réserve Sam Altman, avec son projet World.
Avec le scanner d'iris qu'il a baptisé Orb, le patron d'OpenAI promet de révolutionner notre façon d'interagir sur le Web. Mais cette innovation fait lever les yeux au ciel de certains (et pas seulement pour les scanner).
Est-ce que l'Orb est le futur de l'identité numérique ?
World, anciennement connu sous le nom de Worldcoin, ne change pas seulement de nom, mais propose la version améliorée de son scanner d'iris : l'Orb 2.0. Cette petite sphère futuriste n'est pas un simple gadget, mais bien le cœur d'un ambitieux projet d'identité numérique universelle. L'idée est de permettre à chacun de prouver son humanité en ligne, de manière anonyme, grâce au scan de son iris. Black Mirror, qu'on vous disait.
Le nouvel Orb se veut plus performant et accessible. Avec 30 % de composants en moins, sa fabrication est simplifiée et accélérée. Équipé de processeurs plus puissants, il promet un scan quasi instantané. Un point crucial pour World, qui vise une adoption massive de sa technologie.
Au-delà de la fonction de vérification de l'identité, Sam Altman cherche également à inciter les utilisateurs à payer leur Orb avec une cryptomonnaie du nom de WLD. Ceux qui acceptent de se faire scanner reçoivent des tokens en récompense. C'est d'ailleurs déjà le cas pour les Argentins, qui ont souhaité « échanger » leur iris contre quelques WLD.
Et pour rassurer les sceptiques, World mise sur la transparence en rendant le code source de l'Orb 2.0 ouvert. Une manière de dire : « Regardez, nous n'avons rien à cacher. » Mais cela suffira-t-il à convaincre les plus méfiants ?
Un déploiement massif en vue
World a des ambitions démesurées pour son Orb. Rich Heley, le designer en chef, l'affirme sans détour : il faut « 1 000 fois plus d'Orb » qu'actuellement. Et pas seulement plus nombreux, mais aussi plus répandus géographiquement.
Pour y parvenir, World mise sur l'installation de « points de vérification premium » dans des villes clés comme Mexico ou Buenos Aires.
L'entreprise envisage également d'intégrer ses scanners dans des lieux du quotidien, comme les cafés. Et pour les plus frileux (ou les plus pressés), World prépare même un service « Orb à domicile ». Vous pourrez bientôt commander un scan d'iris aussi facilement qu'une pizza ! C'est là que les défenseurs de la vie privée devraient lever les yeux au ciel.
Costa Rica, Brésil, Indonésie, Australie, Émirats arabes unis, Maroc… La liste des pays visés par le futur déploiement de la technologie s'allonge. Cependant, tous ne voient pas cette technologie d'un bon œil. C'est le cas du Kenya, qui a suspendu temporairement les activités de World, tandis que Hong Kong a carrément demandé l'arrêt total des opérations.
World tente tout de même de rassurer. L'entreprise promet que son système permet une vérification anonyme. Elle propose même un service baptisé « World ID Deep Faces » pour détecter les deepfakes en ligne. Là encore, sera-ce suffisant pour apaiser les craintes d'une base de données biométrique mondiale aux mains d'une entreprise privée ?
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