ChatGPT, l'IA du moment, n'éblouit pas tout le monde. Chez Meta, on relativise le produit d'OpenAI.
Meta ne fait pas partie des admirateurs éblouis par le chatbot capable de nombreuses prouesses (on aurait même pu se passer de certaines). Le scientifique en chef pour l'IA au sein du groupe de Mark Zuckerberg, Yann LeCun, a expliqué pourquoi lors d'une réunion zoom.
ChatGPT n'a rien inventé
Il y semble qu'il y ait trois types de réactions à la fulgurante émergence du chatbot ChatGPT au sein des GAFAM. La première serait de vouloir s'approprier le plus rapidement possible la technologie mise à l'œuvre, et c'est ce que vient de faire Microsoft. La deuxième consisterait à rapidement développer comme Google un concurrent crédible. Et la troisième chercherait simplement à relativiser l'outil. Meta vous attend sur ce palier.
C'est ainsi que l'on peut interpréter les propos que vient de tenir Yann LeCun, pour qui « il n'y [aurait] rien de révolutionnaire » dans cette entreprise, « OpenAI n'étant pas particulièrement en avance sur les autres laboratoires, pas du tout ». Il ne fait pas ici référence aux seuls géants comme Google ou Meta, mais à une « autre demi-douzaine de start-up qui possèdent une technologie similaire ».
Il a ajouté qu'OpenAI avait bénéficié d'un travail collectif pour le développement de ChatGPT. Pour illustrer son propos, il a cité le modèle de langage GPT-3 utilisé pour la création du chatbot, qui repose sur la technologie dénommée Transformer, elle-même mise au monde en 2017 par… Google.
ChatGPT serait surtout une construction bien ficelée
Alors, comment expliquer le succès de ChatGPT face à tous ses concurrents ? N'y aurait-il pas une pointe d'aigreur chez Yann LeCun ? Du tout, si l'on en croit le scientifique. Simplement, les qualités de cette IA seraient superficielles. « C'est bien ficelé, c'est bien fait », résume-t-il.
Ainsi, si « en matière de techniques sous-jacentes, ChatGPT n'est pas particulièrement innovant », il serait néanmoins très bien construit. Certains esprits moqueurs pourraient demander pourquoi les géants de la tech n'ont donc pas déjà mis de rivaux dans les pattes de ChatGPT. Eh bien, là aussi, Yann LeCun a une réponse.
Et elle tient en un mot : business. « Google et Meta ont toutes deux beaucoup à perdre en mettant en place des systèmes qui inventent des choses. » Il est vrai que l'avenir des moteurs de recherche dans un monde peuplé de chatbots bénéficiant d'IA de plus en plus performantes ne semble pas rose. Mais est-ce vraiment la seule raison ?
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
Source : ZDNet