© Mopic / Shutterstock
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Un homme qui avait créé une œuvre à partir d'une intelligence artificielle et voulait la voir protégée par les droits d'auteur vient de se faire débouter par la justice.

La justice américaine dit non

Non. Voilà en résumé la réponse apportée par le juge Beryl Howell du district fédéral de Columbia à la demande portée par un citoyen américain de protéger par les droits d'auteur l'œuvre qu'il avait générée par IA. Le plaignant, du nom de Stephen Thaler, demandait à ce que la cour aille à l'encontre du US Copyright Office (USCO), qui lui avait refusé les droits d'auteur pour l'œuvre « Une entrée récente au paradis » produite par l'IA Creativity Machine.

« Le droit d'auteur ne s'est jamais étendu au point [...] de protéger les œuvres générées par de nouvelles formes de technologie fonctionnant en l'absence de toute main humaine directrice, comme le demande instamment le plaignant ici », est-il ainsi détaillé dans le jugement, que s'est procuré le média The Hollywood Reporter.

© Stephen Thaler / Creativity Machine
© Stephen Thaler / Creativity Machine

Un avenir plus complexe ?

Le travail du juge a été d'autant plus facile que cette œuvre en particulier n'a demandé aucune action humaine. Mais les prochains dossiers à l'avenir pourraient être plus difficiles à juger. L'USCO avait elle-même expliqué au mois de mars dernier que chaque cas serait examiné différemment, et serait traité selon le degré d'investissement et de travail d'origine purement humaine.

« La réponse dépendra des circonstances, en particulier du fonctionnement de l'outil d'IA et de la manière dont il a été utilisé pour créer l'œuvre finale », a indiqué l'autorité. Seule certitude à peu près claire, les œuvres générées à partir de simples prompts ne devraient pas avoir droit à une sympathie particulière de l'USCO. Et en Europe alors ?

Source : Engadget