Les Etats-Unis ont tranché en faveur d'une éthique de l'IA et ont décidé de soutenir les prochaines directives internationales.
Un vent d'éthique souffle sur l'intelligence artificielle, et les membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) veulent aller dans ce sens, accompagnés par l'un des poids lourds de l'IA : les Etats-Unis. Ces derniers ont en effet accepté de « suivre » les prochaines directives internationales, publiées le 22 mai par une cinquantaine d'experts des secteurs public et privé. Une bonne nouvelle, mais qui n'est pas pour autant contractuelle.
De l'éthique à la liberté de l'IA
Selon Politico, les membres de l'OCDE, accompagnés par une « poignée » d'autres pays, comptent adopter sous peu « un ensemble de lignes directrices non contraignantes pour la création et l'utilisation de l'IA », rejoints - presque étonnement - par les Etats-Unis. Les principes mis sur papier, et au conditionnel, exigeraient que l'intelligence artificielle « respecte les droits de la personne, les valeurs démocratiques et la loi », écrit Engadget. Elle devrait également « être sûre, ouverte et évidente pour les utilisateurs », tandis que, côté producteurs, ceux-ci « devraient être tenus responsables de leurs actions » et de la transparence de leur IA.A ces lignes de bonne conduite s'ajoute également une volonté gouvernementale de « stimuler le financement de l'IA » et d'établir des cadres capables de soutenir la recherche « en applications concrètes », à l'instar « d'environnements déréglementés » pour tester l'IA avant de la lâcher dans la nature.
L'éthique de l'IA : une mission impossible ?
Ces directives internationales devraient être publiées le 22 mai en impliquant les recherches et les recommandations de 50 experts issus du secteur public et privé. Une initiative louable, mais qui se heurte à la réalité des mesures en réitérant grossièrement, par ailleurs, les mêmes recommandations que celles du Rapport Villani publié en mars 2018. Entre la proposition de la création de « zones franches de l'IA » et d'un « comité de l'éthique », ces recommandations phares n'ont toujours pas réussi à se traduire en actions concrètes, alors que l'Etat français a décidé d'investir avant tout dans la création de chaires et d'instituts, de partenariats privés-publics ou encore dans le fameux « supercalculateur dédié à l'IA ». Si penser l'éthique de l'IA est une étape indispensable, la mettre en place semble mission impossible. Google s'y est essayé en créant son propre comité d'éthique : il n'a fallu qu'une semaine pour qu'il disparaisse.Source : Engadget