Le Parlement européen va statuer sur l'utilisation de l'IA par la police et les autorités judiciaires

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux, Expert maison connectée.
Publié le 19 février 2020 à 15h29
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Une audition va se tenir ce jeudi 20 février avec des chercheurs, des représentants des services de police et des libertés individuelles afin de statuer sur un ensemble de règles relatives à l'utilisation de cette technologie.

À peine élue, la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait annoncé vouloir travailler sur la question de l'intelligence artificielle et de l'éthique au sein de différents groupes de réflexion.


Différents experts vont donner leur sentiment sur l'utilisation de l'IA et son application dans le domaine judiciaire

Deux mois plus tard, ces paroles se transforment en actes et la Commission européenne organise ce jeudi 20 février une audition en commission des libertés civiles. Les discussions porteront sur les avantages et les risques possibles en utilisant l'IA dans les enquêtes policières et judiciaires.

Dans le détail, une première audition aura comme objectif une présentation générale des technologies et de leurs implications. Une deuxième phase permettra de mieux comprendre ces enjeux à travers deux exemples concrets d'utilisation de la reconnaissance faciale. Enfin les intervenants pourront dans une dernière audition évoquer leurs points de vue sur les questions éthiques que soulève l'intelligence artificielle et des moyens de régulation.

Plusieurs participants prendront la parole dont des membres d'Europol mais aussi des chercheurs en intelligence artificielle et des représentants des principaux organes de régulation européens, comme Bertrand Pailhes, Directeur des technologies et de l'innovation à la CNIL.


L'Europe souhaite reprendre une place de premier plan face à la Chine et aux USA

Ces différents échanges pourraient aboutir à terme à un ensemble de pratiques encadrées par la Commission européenne et applicables dans les différents pays membres pour aider les forces de l'ordre et la justice dans leur travail.

Preuve que le sujet est prioritaire pour cette Commission fraîchement renouvelée, Thierry Breton, commissaire en charge de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l'espace, présentera ce mercredi 19 février un livre blanc sur la stratégie de l'Union européenne en matière d'intelligence artificielle.

L'Europe souhaite se mettre au niveau des États-Unis et de la Chine, deux pays investissant énormément dans l'intelligence artificielle, et accompagner les chercheurs et les entreprises pour accomplir cet objectif. Des propositions législatives pourraient être présentées en ce sens avant la fin de cette année.

Source : Parlement européen
Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux
Expert maison connectée

Journaliste pour Clubic, je couvre essentiellement les sujets concernant la maison connectée et les objets connectés, mais aussi les dernières nouvelles de l'industrie du streaming vidéo, entre autres sujets. Je suis également l'actu d'Apple, marque qui m'accompagne depuis mon premier iPod mini en 2005 (ça ne nous rajeunit pas…)

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KlingonBrain

Intelligence artificielle = fin de la démocratie.

Ceux qui sont jeunes, repensez à mes paroles dans quelques décennies.

Car l’utilisation de l’intelligence artificielle en conjonction avec tous les capteurs que le monde moderne fournira permettra de repérer par des signaux très faible la moindre opposition politique, le moindre début de rébellion du peuple.

C’est visiblement déjà le projet qu’ils ont en Chine. Avec le smartphone qui devient l’oeil du grand big brother.

Pour rappel, la démocratie repose la capacité du peuple à exercer un pouvoir de décision. Avec l’IA, le peuple perdra toute capacité à se rebeller, ce qui signera ni plus, ni moins que la fin de son pouvoir, donc de la démocratie.

Et ceux qui pensent que c’est une question de bonnes règles se trompent. Ceux qui ont compris la logique « orwellienne » savent qu’en pratique, celui qui possède le pouvoir peut faire ce qu’il veut malgré les règles. Il suffira toujours de trouver le bon prétexte et d’attendre le bon moment pour passer les mesures, par exemple à chaud après un fait divers ou un 31 juillet pendant que tout le monde est à la plage.

Popoulo

Votre analyse est très juste.
Cependant, ça reste un outil fabuleux qui pourrait être sollicité bien plus dans certains domaines (sciences, médecine etc…). Mais non, on en fait de la m…de.
Le peuple a déjà perdu une bonne capacité à se rebeller. On le lui a déjà fait comprendre.

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