Les FAI rejettent la carte musique jeunes

Olivier Robillart
Publié le 21 avril 2010 à 18h00
Alors qu'elle doit être lancée pour la fête de la musique le 21 juin, la carte musique jeunes cherche toujours un financement. Vendue 50 euros et permettant aux jeunes de 18 à 24 ans de télécharger gratuitement pendant un an, ce sésame doit être financé à moitié par l'Etat... qui compte trouver l'argent en taxant les FAI. Logique.
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La Fédération Française des Télécoms contre-attaque. Après le souhait de Nicolas Sarkozy d'augmenter la taxation des FAI pour la TVA jusqu'à atteindre 55% de leur chiffre d'affaires, il était clair que les fournisseurs d'accès à Internet n'allaient pas voir la mesure d'un bon œil. C'est désormais confirmé puisque selon un communiqué, la FFT estime qu'il s'agit d'une « taxation supplémentaire de l'accès à Internet. Dans le contexte de marché actuel, une telle décision serait contreproductive et destructrice de valeur pour l'ensemble des acteurs de la chaîne. »

Du coup, les FAI montrent les dents et laissent poindre la possibilité d'augmenter, à terme, le prix des abonnements. La FFT explique que « les FAI sont les premiers promoteurs et distributeurs de l'offre légale. Cette nouvelle taxation, qui s'ajouterait à de nombreuses autres, viendrait dégrader leur capacité à promouvoir et distribuer ces offres dans un contexte de concurrence mondiale pour la distribution de biens culturels dématérialisés. Elle constituera un facteur de désaffection fort pour l'investissement des FAI dans les nouveaux contenus et services. »

Cette annonce va dans le sens de celle qu'avait fait Xavier Niel fin mars au sujet de la hausse des tarifs. Le p-dg d'Iliad avait alors clairement expliqué qu'« avant la fin de l'année, le triple-Play va augmenter ». La somme de 5 euros supplémentaires avait alors été entendue...

L'idée proposée par la commission Zelnik (suite à Hadopi) a donc du plomb dans l'aile. Entre des FAI refusant de contribuer aux projets présidentiels et un système de riposte graduée toujours au point mort, les 10,5 millions de jeunes vont encore pouvoir attendre leur carte.
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