TomTom : Map Share rendu gratuit et découverte des véhicules de Mobile Mapping

Romain Heuillard
Publié le 29 mai 2012 à 18h30
TomTom a profité le week-end dernier d'un voyage de presse, entre deux annonces de produits, pour faire le point sur son activité de cartographe et annoncer la gratuité à vie du service Map Share.

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Mise à jour quotidienne désormais gratuite

Face à la solution de cartographie libre et gratuite OpenStreetMap, récemment adoptée par des acteurs majeurs tels qu'Apple ou Microsoft, TomTom prend des dispositions.

Le principal atout d'OSM, outre sa gratuité, est la grande réactivité de sa communauté. Qu'à cela ne tienne, TomTom rend définitivement gratuit son service Map Share, qui permet pour rappel à sa communauté d'échanger quotidiennement des mises à jour cartographiques, après validation.

Selon TomTom, 15% du réseau routier évolue chaque année, mais 90% de ces évolutions ne sont que des modifications de signalisation (limitations de vitesse, sens de circulation, noms de rue, etc.), que les utilisateurs peuvent rectifier eux-même via Map Share. En 2011, 21 millions de membres ont ainsi signalé 36 000 changements par mois.

Ce service était jusqu'à présent facturé au-delà d'un an, il est désormais gratuit à vie. Les derniers modèles (Via 130 et 135, Start 60) en bénéficient d'origine, les autres en bénéficieront prochainement au travers d'une mise à jour de leur micrologiciel.

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Mettre l'accent sur la fiabilité

Les 10% restants d'évolutions structurelles (nouvelles routes, nouveaux ronds points, etc.) restent en revanche réservées aux mises à jours trimestrielles, facturées, à l'exception de la première.

Dans la newsletter publiée ce matin, TomTom revendique une bien meilleure fiabilité que son rival open source.

Il combine pour ce faire une multitude de sources :
  • Les véhicules de cartographie TomTom
  • Sa communauté mais cette fois de manière passive
  • Des autorités ou partenaires locaux et des agents de terrain
Ses dix TomTom Mobile Mapping d'Europe sillonnent pour commencer les routes à longueur d'année. Ces Volkswagen Caddy, prochainement remplacés par des Volkswagen Golf Plus plus confortables, embarquent un équipement semblable à celui de Navteq, filiale de Nokia : un GPS différentiel, une centrale à inertie et un odomètre, tous trois combinés pour déterminer une position absolue avec une grande précision, ainsi que cinq scanners à laser et six caméras de 2 millions de pixels combinés pour obtenir les dimensions des routes et la signalisation.

Toutes les données sont transmises à un serveur embarqué et contrôlées en temps réel puis en fin de parcours par un opérateur assis côté passager, au travers d'un Tablet PC et de logiciels maison, avant d'être transmises au centre d'opérations en Pologne.

La communauté participe enfin à la cartographie de manière passive, en transmettant anonymement ses tracés à TomTom. Chaque jour, cinq milliards de données permettent d'automatiser la détection de changements de sens de circulation, de modifications de limitations de vitesse ou d'apparitions de ronds points par exemple.

D'apparence rudimentaire vus d'extérieur, les véhicules TomTom Mobile Mapping sont fort heureusement climatisés et munis d'une boîte de vitesse automatique DSG. Les équipes parcourent environ 700 km par jour, par phases de 3 semaines entrecoupées de 10 jours de repos.
Les véhicules embarquent une demi-baie digne d'un centre d'hébergement conventionnel. L'équipement sera largement miniaturisé dans les futures Golf Plus, au point de loger sur le toit.
Deux logiciels, visibles simultanément par transparence, indiquent quels routes restent à cartographier et permettent de contrôler le bon fonctionnement des équipements.
Ils sont encore estampillés Tele Atlas, société spécialisée en cartographie que TomTom a rachetée quelques 2 milliards d'euros en 2007.
Les photographies panoramiques capturées par cinq des six caméras n'ont pas grand chose à envier à celles de Google Street View mais elles sont réservées à l'usage interne.
Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

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