En parallèle d'une enquête sur les pratiques commerciales de Google, le Brésil songe à mettre en place un nouveau service de courriers électroniques sécurisés. C'est en tout cas ce qu'affirme l'actuelle chef de l'état Dilma Roussef, via son compte Twitter.
Comment échapper aux dispositifs de surveillance mis en place par les agences de renseignement ? Plus globalement, comment se protéger contre une prochaine affaire similaire à celle de PRISM ? Telle est la problématique actuellement en cours d'étude au Brésil et sur laquelle communique le gouvernement via les réseaux communautaires.
Mme Rousseff précise que c'est la société locale Serpro, détenue par le gouvernement et spécialisée dans l'analyse de données qui sera chargée de concevoir l'infrastructure nécessaire. Serpro avait été initialement créée afin de moderniser et d'apporter davantage de flexibilité aux infrastructures de l'administration publique. Selon certains rapports publiés le mois dernier, la NSA a mis en œuvre une vaste campagne d'espionnage ciblant la société brésilienne Petrobas, spécialisée dans la recherche, l'extraction, et le raffinage de pétrole. Plusieurs millions d'emails et journaux d'appels ont ainsi été collectés, tout comme les données personnelles de Mme Rousseff.
Cette prochaine messagerie devrait ainsi disposer de serveurs hébergées au sein des frontières et chiffrer les échanges extérieurs. Reste à connaitre le fonctionnement exact de cette messagerie puisque les courriers envoyés vers un compte de type gmail.com ou yahoo.com resteront assujettis aux scans de Google et Yahoo!