Initialement prévu le jeudi 29 mars, le vote concernant le choix du standard nano-SIM par l'European Telecommunications Standards Institute (ETSI) a finalement été repoussé à une date encore inconnue en raison des tensions entre les différents partis, qui n'ont pas pu se mettre d'accord.
« La réunion a été houleuse » soulignent nos confrères des Echos, qui ajoutent que le vote devrait être reposé d'au moins trente jours, « comme le prévu le règlement de l'ESTI. »
En pratique, les tensions se sont principalement fait ressentir entre Apple et Nokia, entre lesquels le torchon brûle depuis le début de l'affaire. D'un côté, la firme de Cupertino tente de faire imposer son projet, soutenu par des opérateurs européens et des fabricants de cartes, et de l'autre, l'entreprise finlandaise prétend détenir plus de 50 brevets essentiels au standard que propose Apple. Nokia menace donc Apple, et par la même occasion l'ESTI, de ne pas accorder de licences pour l'utilisation de ces brevets si le projet d'Apple est adopté.
Mais le projet supporté par Nokia n'est pas non plus sans problème concernant la propriété intellectuelle : en effet, ce dernier adopte un format proche de celui de la microSD, laissant entendre que des brevets appartenant à SanDisk, Toshiba et Panasonic : ces derniers ont d'ores et déjà annoncé qu'ils n'accorderaient pas de licences si le projet de Nokia était validé.
Outre les tensions relevées depuis le début de cette affaire, où Nokia reproche à Apple de s'attirer les faveurs de l'ETSI en promettant la mise en place de licences gratuites si son projet était adopté, on trouve donc ici une véritable guerre des brevets qui se joue avant même que le nouveau standard nano-SIM soit validé. Les prochaines semaines risquent d'être agitées chez les grands acteurs de la télécommunication impliqués dans le projet.