Le 15 janvier dernier, la justice a, en première instance, débouté Free Mobile de sa plainte formulée à l'encontre de SFR. L'opérateur avait qualifié « d'opaque » la pratique de la subvention de mobiles et estimait qu'il s'agissait là de méthodes pouvant être qualifiées de déloyales.
Pour sa défense, SFR avait expliqué que ces subventions permettent aux usagers de s'équiper en terminaux haut de gamme. Un argumentaire repris par la FFT. La Fédération Française des Télécoms tient en effet à souligner dans un communiqué que « le modèle de la subvention, présent dans la quasi-totalité des pays européens, a largement contribué à l'adoption rapide du haut débit mobile avec la 3G et la démocratisation des smartphones dans notre pays, comme dans les pays qui l'ont utilisé ».
La FFT rappelle ainsi son attachement « dans l'intérêt du consommateur, à la coexistence de différents modèles de commercialisation des terminaux mobiles, dans le respect des principes de transparence et de loyauté des pratiques commerciales contenus dans le code de la consommation ». Si le principe de la subvention doit subsister, l'organisme milite également pour l'établissement de nouveaux « modèles de commercialisation des terminaux mobiles, la diversité de l'offre étant en effet indispensable pour répondre à la diversité des attentes du marché ».
La critique de la Fédération des Télécoms concerne directement Free Mobile puisque son patron, Xavier Niel, regrettait récemment, lors de son bilan de « ne pas avoir réussi à convaincre les Français qu'un mobile subventionné coûte, au bout du compte, plus cher qu'un mobile acheté nu, sans abonnement ». Une position que ne partage donc visiblement pas la FFT.