Une faible adhésion
Premier constat : les Français ne sont pas nombreux à déclarer leur opposition aux appels des télévendeurs. Seuls 2,9 millions de Français se sont inscrits sur la liste rouge mise en place par l'État. En d'autres termes, un Français sur 22 seulement. Bien que peu nombreuses, ces personnes ont fait inscrire 6 millions de numéros sur la liste, le plus probablement un fixe et un, voire deux portables.Par ailleurs, le dispositif Bloctel est assorti d'une série de dérogations. Ainsi, vous ne pourrez pas vous opposer aux appels d'instituts de sondage ni d'associations à but non lucratif qui vous démarcheraient pour un don. La fourniture de journaux et magazines est également un secteur « épargné ». Vous ne pourrez pas non plus vous opposer à un appel de la part d'une société avec laquelle vous avez un contrat en cours, ou encore si ce contrat a été résilié ou est arrivé à expiration il y a moins de trois mois, comme un compte bancaire récemment clôturé, par exemple.
Peu d'entreprises sont inquiétées
Mais le dispositif Bloctel ne marche pas à tous les coups. Certains internautes signalent sur Twitter que même après inscription, les appels n'ont pas cessé. D'autres font savoir qu'après un répit de quelques mois, les nuisances ont repris. Dans le cas où une entreprise avec laquelle vous n'avez jamais été en contact vous appelait, vous êtes dans l'un des deux cas de figure : soit elle déroge à la loi, soit elle a obtenu votre numéro par l'intermédiaire d'une société de marketing qui n'est pas adhérente à Bloctel.- Voir aussi Spam, SMS, ping call, scam : le fléau des arnaques téléphoniques et comment s'en protéger
À la suite d'un tel appel, vous pouvez toujours faire une réclamation auprès de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) en y faisant obligatoirement figurer la date et l'heure de l'appel, le numéro de l'appelant, le nom de la société appelante, son secteur et le nom de la personne qui vous a appel(é). Toutefois, la DGCCRF n'enquête que lorsqu'un nombre important de réclamations concernant une même société lui parvient. À ce jour, seules deux sanctions administratives ont été prononcées et deux autres sont engagées.