Bouygues Telecom est le premier opérateur à se positionner ouvertement pour un décalage des enchères pour les bandes de fréquence 5G.
Mais quand aura-t-on enfin la 5G en France ? Après plusieurs allongements de délais, c'est désormais l'épidémie de COVID-19 qui menace le déploiement de la nouvelle génération de réseau mobile dans l'Hexagone.
Bouygues Telecom n'est pas pressé
Dans une tribune publiée par le Figaro, Martin Bouygues, P.-D.G. du groupe Bouygues, maison-mère de Bouygues Telecom, déclare que « dans le climat économique d'aujourd'hui, la 5G n'est pas la priorité du pays ». Il se dit ainsi favorable à un report des enchères pour les fréquences 5G.
« J'en appelle à la raison. On ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé depuis deux mois », estime le grand patron, demandant à l'exécutif, ainsi qu'à l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) de repousser de plusieurs mois la procédure.
La 5G a déjà du retard
Pour rappel, Bouygues Telecom, Orange, SFR et Free vont devoir se partager 310 MHz de spectre sur des bandes de fréquence qui seront exploitées par la 5G. Le gouvernement en tirera un minimum de 2,17 milliards d'euros. Chaque opérateur se voit tout de même garanti un spectre de fréquences minimum, même s'il ne remporte aucune enchère.
Selon le calendrier initial, les enchères auraient dû avoir lieu en automne dernier. Mais un désaccord avait entraîné un report au mois d'avril 2020. C'est alors la crise sanitaire qui a bouleversé une nouvelles fois les plans des différents acteurs : on évoque désormais un processus enclenché pour juillet au plus tôt, voire à l'automne.
Contrairement à Bouygues Telecom, Free perd patience face à ces délais d'attribution rallongés. Selon le Directeur Général d'Iliad (maison-mère de Free), Thomas Reynaud, de tels délais font prendre à la France un sérieux train de retard et représentent une menace pour la compétitivité du pays.
Source : Le Figaro