Le dirigeant souhaite donc faire baisser le prix moyen que paie un abonné à un service fixe en délaissant les 30/35 euros réglés mensuellement pour passer à une facture moins élevée. Malgré ces premières informations, Martin Bouygues laisse, pour le moment, planer un suspens sur les offres à venir.
Toujours est-il qu'à la fin 2012, Bouygues Télécom annonçait que son ARPU (revenu moyen par utilisateur) était de 32,4 euros par mois et par utilisateur (389 euros par an). S'il met en œuvre cette baisse des forfaits, cet élément devrait diminuer très sensiblement, entraînant forcément une baisse consécutive dans la concurrence, sommée de s'aligner.
Dans l'entrevue réalisée par Le Figaro, le dirigeant critique également sévèrement l'attitude de son concurrent Free Mobile en expliquant que les marges de Bouygues Telecom sont « inférieures à 20% », alors que celles de Free « sont supérieures à 40 % dans le fixe ». Sur le mobile, Bouygues précise qu'il franchira d'ici quelques jours « le cap du premier million de clients, (...) ce qui rend Free nerveux. Xavier Niel a fait volte-face. Il a lancé dans la plus grande précipitation une offre 4G, alors qu'il n'avait que 700 antennes. Et quand il affirme que Bouygues Telecom n'en a que 530, c'est faux ! Il a déjà été condamné pour nous avoir dénigrés ».
Cette annonce a semble-t-il eu des conséquences en bourse puisque le titre Iliad a perdu près de 10% alors que les actions des autres opérateurs ont également subi des revers, mais dans de moindres mesures (Orange -2,4%, Vivendi -2,4% et Bouygues-0,6%).