« Le groupe n'a reçu à ce jour aucune offre de rachat pour sa filiale Bouygues Telecom », écrit l'entreprise dans un communiqué, qui en profite pour répondre aux affirmations de Xavier Niel, le patron de Free, dans une interview lundi au Wall Street Journal. « Bouygues Telecom poursuit la mise en place de son plan de transformation annoncé le 11 juin 2014 visant à lui garantir un avenir autonome » peut-on encore lire.
Pour Bouygues Telecom, c'est une manière de refermer la porte que Xavier Niel tentait de laisser ouverte suite à l'échec de son offre - Free avait proposé entre 4 et 5 milliards d'euros à Bouygues Telecom en juin mais ce prix fut jugé trop faible par la maison-mère, qui en demandait le double. Xavier Niel avait alors rétorqué à Bouygues Telecom : « Soit vous nous dites que vous êtes vraiment à vendre, soit nous nous tournons vers d'autres options, il sera difficile d'y revenir plus tard. » Et Free s'intéresse finalement aujourd'hui à T-Mobile US, pour lequel il a proposé 15 milliards de dollars.
Se transformer seul
Mais l'offre d'Iliad sur le quatrième opérateur américain et ses 27 milliards de dollars de capitalisation boursière, si elle fait sens sur de nombreux aspects, est loin d'être conclue. En cas d'échec, Xavier Niel envisage toujours d'« acheter quelques morceaux de Bouygues Telecom si Orange décidait de s'intéresser à nouveau au dossier ». Une option que Bouygues Telecom balaie donc, s'en remettant à sa transformation.Annoncée au mois de juin, elle repose principalement sur des allègements de coûts, dont l'un des avatars est un plan de suppression de 1 516 emplois. Soutenu par ses actionnaires, Bouygues Telecom entend se développer sur trois axes : maintenir ses investissements dans les réseaux mobiles, proposer des prix « très agressifs » sur la partie Internet et moderniser ses boutiques afin d'apporter un meilleur service clients.