Annoncée à la fin du mois de janvier 2014, la mise en commun d'une partie des réseaux hors métropoles et zones blanches de Bouygues et de SFR s'annonce plus compliquée que prévue. Selon les informations du Figaro, Bouygues chercherait à renégocier les termes financiers de l'accord.
Les discussions entre les opérateurs auraient déjà pris « six mois de retard sur le calendrier initial », affirme une source proche du dossier. Trois raisons permettraient d'expliquer ces dysfonctionnements dans les rouages du partenariat entre les deux géants de la téléphonie mobile : la fusion de SFR avec Numericable, la plainte d'Orange auprès de l'autorité de la concurrence, et la rénovation du réseau de SFR.
Pour ce qui est du premier argument, le rachat de SFR par Numericable devrait être finalisé d'ici la fin du mois de novembre et ne devrait donc plus faire obstacle aux négociations. La plainte d'Orange a, quant à elle, été jugée irrecevable par l'Autorité de la concurrence. L'organisme estime en effet que l'accord entre Bouygues et SFR ne nuit pas au secteur.
Enfin, reste les problématiques relatives au mariage avec le réseau SFR. L'opérateur est actuellement en train de moderniser son service pour y intégrer la 4G et rénover la 2G et la 3G. Des travaux qui ont induit de multiples pannes. Le but de la mutualisation était d'améliorer le réseau des deux opérateurs sur les zones ciblées, qui représentent 57% du territoire, et de leur faire économiser de l'argent. Mais pour le moment, un expert souligne qu'une partie des abonnés « risque de disposer d'une moins bonne couverture mobile, lorsqu'ils seront sur le réseau SFR. Il faut donc repenser une partie du dispositif de mutualisation »
Par ailleurs, Bouygues est en avance sur l'installation d'antennes 4G, notamment grâce à l'autorisation conférée par l'Arcep en matière de refarming. Du côté de SFR, des rumeurs font état d'un ralentissement quant au déploiement de son propre réseau sur les zones qui seront gérées par Bouygues après la mutualisation. De quoi irriter son partenaire.