Voilà un peu moins d'un an, Bouygues Telecom annonçait être dans une situation délicate. Sur un marché des télécommunications en pleine concentration (Fusion SFR/Numericable, rachat Virgin Mobile...), l'opérateur était sommé de faire un choix. Céder ses actifs ou se lancer à la conquête de nouveaux abonnés sur le fixe et le mobile.
Bouygues Telecom est reparti à l'abordage mais en limitant ses coûts. Tout d'abord, en termes de ressources humaines, l'opérateur a engagé une seconde vague de départs. Après avoir déployé un premier plan, concernant 556 collaborateurs, le groupe a enclenché un processus visant à se séparer de plus de 1 400 postes.
La société cherche également à limiter ses coûts techniques. Elle a pris le parti de mutualiser certains pans de son réseau d'antennes avec SFR. Les deux opérateurs se partagent ainsi leurs ressources sur une partie du territoire.
Mais si la volonté du groupe est claire, elle ne se traduit pas forcément par des résultats probants. Malgré ces choix, Bouygues Telecom a passé une mauvaise année. Au bilan financier de 2014, la société publie une perte nette de 41 millions d'euros, contre un bénéfice de 11 millions d'euros en 2013. Quant à son chiffre d'affaires, il est en diminution, de 5%, à 4,4 milliards d'euros (.pdf).
Aux mêmes maux, les mêmes résultats
Sur le mobile, l'opérateur totalise à présent 11,21 millions de clients. Si ce chiffre est en légère baisse sur l'année, il reste en progression au dernier trimestre (+73 000). Enfin, environ 3 millions de clients utilisent la 4G avec Bouygues Telecom.Sur l'activité fixe, le groupe progresse à nouveau et signe 415 000 clients supplémentaires sur l'année. Au total, Bouygues Telecom annonce détenir 2,428 millions de clients, soit une croissance de 21% en 2014.
Dans ce contexte compliqué, l'opérateur concède que l'année 2014 a été difficile et que 2015 le sera tout autant mais il reste optimiste quant à l'avenir et prévoit une embellie pour 2016. Un cap suffisamment lointain pour que de nouveaux changements interviennent d'ici là.
Pour en savoir plus, notre analyse sur les scénarios de vente de Bouygues Telecom
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