Cette actualité a rencontré un certain succès durant la semaine. Nous la republions afin que ceux qui n'ait pas eu l'occasion de la lire puissent la consulter.
A l'approche du coup de gong final - arbitrairement fixé au 31 mars -, les négociations semblent prendre un tour plus probant. Alors qu'à Noël, le cercle des discussions ne semblait pas dépasser le cadre des deux opérateurs, le champ du négoce a rapidement inclus le gouvernement, puis l'ensemble des opérateurs du marché français. Désormais, la solution avancée par le PDG d'Orange ne fait plus un secret de la rétrocession d'actifs à SFR et Free, afin que l'ARCEP donne enfin sa bénédiction.
La nouveauté, c'est que Free ne devrait finalement pas prendre de clients à Bouygues. Selon Les Echos, en liens étroits avec le dossier, la société de Xavier Niel devrait même prendre moins d'actifs que prévus initialement, de façon à avantager SFR.
Sebastien Soriano, président de l'Autorité régulatrice de la concurrence (ARCEP)
Visiblement déterminé à conclure l'affaire dans les délais, c'est Stéphane Richard qui ferait lui-même l'intermédiaire entre les parties. C'est sur l'attribution des réseaux, des fréquences, des clients et des boutiques que se jouent les dernières discussions. L'ouverture à un tel partage avait été enclenchée suite aux mises en garde du président de l'Arcep Sébastien Soriano, qui avait aussi évoqué un arbitrage en faveur des MVNO (opérateurs mobiles virtuels). Stéphane Richard est pourtant resté coi sur ce point.
Autre point délicat : la part d'actions qui sera attribuée à Bouygues à l'issue du rachat. L'Etat s'était opposé à ce que la participation de Bouygues dans Orange dépasse les 10%, afin que ses propres parts dans l'opérateur historique ne se voient trop menacées. L'Etat français, qui est en effet l'actionnaire majoritaire d'Orange, ne souhaite pas non plus que Bouygues acquière un nombre de sièges trop important au conseil d'administration. Si la société de Martin Bouygues y obtenait un tiers des voix, elle serait en effet en mesure de faire valoir une « minorité de blocage », lui ouvrant alors la possibilité de bloquer toute décision prise en assemblée générale extraordinaire.
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