L'affaire a connu un regain d'intérêt lundi avec le relai, par Univers Freebox, d'une vidéo réalisée par un abonné Free Mobile, qui montre comment le fait de passer par un réseau privé virtuel (VPN) lui permet d'un seul coup de profiter de YouTube sans souffrir de débits asthmatiques. Le problème ne viendrait donc pas spécifiquement du réseau, capable de délivrer la bande passante nécessaire, mais bien du lien entre l'opérateur et le service.
Voilà qui n'est pas sans rappeler les problèmes rencontrés en début d'année par les abonnés ADSL Free, nombreux à déplorer leur incapacité à se connecter à YouTube dans de bonnes conditions. Après une longue période de silence, Xavier Niel avait fini par prendre la parole, invoquant le délicat problème du transit entre les réseaux opérés par Google et ses propres équipements. Les échanges de trafic entre opérateurs et fournisseurs de service sont en effet régis par des contrats complexes, qui impliquent parfois que l'une ou l'autre des parties mette la main aux porte-monnaie pour augmenter la taille du tuyau qui relie deux réseaux. Free estimait ici qu'il incombait à Google de payer pour améliorer cette liaison.
Les problèmes constatés sur Free Mobile découleraient de ce même problème selon PC Inpact, à qui l'opérateur a confirmé « que ses rapports difficiles avec Google étaient bien la cause des lenteurs actuelles ».
Reste que sur mobile, les difficultés d'accès semblent concerner un périmètre plus large que celui des seuls services de Google, puisque divers témoignages font également état de lenteurs anormales sur Dailymotion ou sur l'App Store d'Apple, tous deux grands consommateurs de bande passante. L'opérateur n'a pour l'instant pas répondu à nos questions.
