L'opérateur Free Mobile a jusqu'à 2018 pour déployer son propre réseau et s'émanciper de l'accord d'itinérance qui le lie à Orange. Le quatrième entrant dans la téléphonie mobile a accumulé du retard à en croire Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée de l'Économie numérique, dans un entretien aux Échos. Alors qu'il prévoyait de déployer 2 500 antennes actives sur le territoire, Free Mobile, selon ses estimations, ne serait parvenu à en déployer que 1 779 au total.
« Free a pris du retard dans ses déploiements par rapport à ce que le groupe avait annoncé », a déclaré la ministre. En octobre dernier, elle rappelait dans un rapport qu'en « dehors des zones les moins denses du territoire, le déploiement par chaque opérateur de son propre réseau doit être la règle, y compris pour le dernier entrant ».
Fleur Pellerin de préciser qu'actuellement, « Free a déployé d'abord dans des zones peu denses puis dans des villes où il est plus difficile d'implanter des antennes, notamment en raison des contraintes administratives. Nous sommes très attentifs à la bonne marche de ces déploiements car le bon fonctionnement du marché suppose que chacun investisse ».
Pour obtenir sa licence 3G, rappelons que Free Mobile avait dû s'engager sur un certain nombre de critères d'éligibilité, parmi lesquels une couverture en propre minimale en service voix de 25% de la population deux ans après l'obtention de la licence. L'opérateur s'était finalement engagé à couvrir 27% à cette échéance, ce qu'il a honoré. D'ici 2018, date de fin du contrat d'itinérance avec Orange, Free Mobile devra couvrir 80% de la population en voix - il s'est engagé à atteindre les 90% à cette période, et 75% d'ici 2015.
Par ailleurs, alors que la filiale d'Iliad se fournit chez Nokia-Siemens Networks pour installer son réseau, elle pourrait en changer. D'après le quotidien économique, l'opérateur aurait en effet lancé un appel d'offre sur la question en décembre dernier.
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