« Nous n'imaginions pas que l'opposition serait aussi forte », a déclaré un dirigeant de SoftBank à l'agence, se disant « certain » que « le contexte va changer ». Pour le groupe japonais, qui avait racheté 80% de Sprint en 2013 moyennant 20 milliards de dollars, cet échec met à mal sa stratégie sur le marché américain, où T-Mobile US lui aurait permis de concurrencer AT&T et Verizon.
Si SoftBank se dit confiant en l'avenir pour envisager une nouvelle approche, c'est parce que T-Mobile US pourrait refuser l'offre d'Iliad... Selon le Wall Street Journal et le Financial Times, Deutsche Telekom (la maison-mère de T-Mobile US), considère l'offre du français trop faible. Xavier Niel propose en effet 15 milliards de dollars, quand Sprint allongeait plus du double.
Iliad relance les dés
Les jeux ne sont pas faits pour autant. Le quotidien britannique ajoute qu'Iliad est en pleines négociations avec des investisseurs pour muscler son offre. Parmi eux, on retrouverait le câblo-opérateur américain Dish Networks, Cox Communications et Charter Communications. Désireux de prendre pied dans le marché des télécoms aux Etats-Unis, ces acteurs pourraient être intéressés par une offre conjointe avec le français. A cela, il faudrait ajouter d'autres acteurs comme le fonds de pension OTPP ou le fonds souverain GIC.Deutsche Telekom, qui souhaitait ardemment quitter le territoire américain en revendant rapidement T-Mobile US, considère cet abandon de Sprint comme « un choc ». Une source proche de la direction explique à Reuters que « c'est le pire des scénarios auxquels nous pouvions penser. La société va maintenant devoir étudier l'offre d'Iliad et elle pourrait même devoir rester plus longtemps sur le marché américain ».
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