Il n'y aura pas de favoritisme pour Free. L'opérateur espérait recevoir une garantie de la part du régulateur des télécoms dans l'attribution des bandes de fréquence 700 MHz. « Trop risqué juridiquement », rétorque l'Arcep aux Échos, alors que l'appel à candidature débutera dans deux mois. Sébastien Soriano, le président de l'autorité, souhaite que cette attribution, contestée par les chaînes de TV, soit solide sur le plan juridique.
La société de Xavier Niel pourrait éviter des enchères pures et dures avec un autre mécanisme - Crédit : DR.
Après être passé à côté des 800 Mhz lors de leur mise aux enchères en 2011, faute d'une offre suffisante, Free espère se rattraper cette année avec les 700 Mhz, qui offrent des propriétés semblables : pénétration dans les immeubles et vaste couverture avec peu d'antennes. De quoi améliorer ses prestations en 4G.
L'Arcep ne devrait pas laisser Free se faire écraser dans les enchères
Aux yeux de l'Arcep, il n'y a aucune raison pour que Free bénéficie d'un passe-droit, dans la mesure où il était bel et bien candidat pour les 800 MHz, comme ses concurrents, et qu'il a perdu aux enchères. Néanmoins, le régulateur pourrait être amené à faire un geste, sans aller jusqu'à la réservation d'un lot de fréquences (des blocs de 5 MHz, répartis sur deux fois 30 MHz pour l'émission et la réception). Par exemple, avec un plafond.Les Échos évoquent l'idée de limiter à 25 MHz par opérateur les fréquences dédiées à la 4G. Free Mobile ne disposant que de 5 Mhz, contre 20 Mhz pour ses concurrents (800, 1 800 et 2 600 MHz), le rapport de force s'équilibrerait de lui-même lors de l'attribution des 700 Mhz. Le risque pour Free est que ses concurrents lui fassent payer la guerre des prix déclarée en 2012 en faisant monter les enchères, pour l'écarter du marché.
Qu'Orange, Numericable-SFR et Bouygues Telecom écrasent Free en s'emparant des 700 MHz est finalement peu probable. Sébastien Soriano est en effet favorable à un marché à quatre opérateurs, comprenant Free.
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