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La condamnation de Stéphane Richard rendue ce mercredi, puis sa démission dans la foulée agitent le groupe Orange, à la recherche d’un nouveau P.-D.G. avant la fin de ses fonctions en janvier 2022.

Le conseil d’administration recherche activement un président et un directeur général pour le remplacer, mais les candidats sont légion et le timing serré.

Deux mois pour trouver les successeurs de Stéphane Richard

Après que Stéphane Richard, P.-D.G. actuel d’Orange, a démissionné ce mercredi 24 novembre suite à sa condamnation dans l’affaire Tapie, le conseil d'administration de l’opérateur télécom s’est réuni dans la foulée. Ses 15 membres jouent contre la montre dans leur mission : ils n’ont que deux mois pour trouver les deux perles rares qui succéderont à ses fonctions à la tête du groupe.

« Ça bouleverse le calendrier. Le conseil n'était pas mûr. Ça chamboule tout », a déclaré Stéphane Richard lui-même lors d’un rendez-vous organisé par l'association des salariés actionnaires le lendemain de sa démission. Jusque-là, le cabinet de recrutement Spencer Stuart avait été missionné uniquement pour le recrutement d’un directeur général, en se basant sur l’hypothèse que le P.-D.G. actuel reste président d’Orange à l’issue de son mandat en cours. Il cherchait alors, si possible, « une femme, de formation scientifique, jeune » selon les informations des Échos. C’est désormais un binôme qu’il faut trouver.

Qui pour succéder à la tête d’Orange ?

Le casting est maintenant plus ouvert que jamais. De son côté, l’État actionnaire souhaite amener du sang neuf chez Orange pour la présidence, mais pourrait voir d’un œil plus favorable des candidats internes pour la direction générale. Les noms de Fabienne Dulac (patronne d'Orange France), Ramon Fernandez (directeur financier), Michaël Trabbia (chargé de l'innovation) ou Jean-François Fallache (à la tête de la filiale espagnole) sont pressentis.

En externe, plusieurs profils sortent du lot : Nicolas Dufourcq (patron de la BPI passé chez Wanadoo), Delphine Ernotte (présidente de France Télévisions passée par Orange), Michel Paulin (ex-dirigeant de SFR pilotant aujourd'hui OVHcloud), Vivek Badrinath (patron de la filiale de Vodafone, X-Télécom, passé par Orange) et Alexandre Bompard (patron de Carrefour qui siège au conseil d'administration d'Orange). 

Pour la présidence, le choix sera cependant sans doute plus restreint. Le profil idéal serait plutôt un dirigeant en fin de carrière avec des connaissances dans le secteur technologique et capable de représenter le groupe à l’étranger et à l’extérieur. Il devra également former un duo efficace avec le directeur général. Autre contrainte importante pour le recrutement : le salaire. « Il ne faut pas venir chez Orange pour l'argent », a indiqué le P.-D.G. actuel face aux salariés jeudi, pointant un salaire trois à quatre fois inférieur par rapport à ses pairs. Stéphane Richard touchait en effet 1,6 million d'euros en 2020, en intégrant la part variable (570 000 euros) et les attributions d'actions gratuites (10 616). En divisant les fonctions, cette somme sera divisée entre le président et le directeur général. Le groupe prévoit d’augmenter cette enveloppe totale, mais devra sans doute la gonfler davantage pour trouver les candidats idéaux dans le temps imparti. 

Source : Les Échos