Le patron d'Orange, Stéphane Richard, affirme que l'opérateur a déjà "allumé" le réseau de cinquième génération dans 160 villes en France.
Alors qu'Orange a officiellement lancé son réseau 5G dans une quinzaine de villes françaises il y a un peu plus d'un mois, le 3 décembre, et que le déploiement s'est étendu à 160 communes fin 2020, comme cela était prévu, Stéphane Richard a fait part de ses inquiétudes dans l'édition du 10 janvier du JDD. Pour le président-directeur général d'Orange, le retard du déploiement de la technologie de cinquième génération en France pourrait poser problème.
Un retard difficile voire impossible à rattraper
L'information est de notoriété publique, la France est en retard sur ses partenaires européens sur le terrain de la 5G. "Nous ne sommes en effet pas vraiment en avance dans le déploiement de cette technologie", confirme Stéphane Richard.
Le dirigeant estime que les événements des derniers mois expliquent le marasme ambiant autour de la technologie. "La 5G est en effet devenue, au printemps de 2019, un thème de campagne pour les élections municipales (de 2020), ce qui n'a pas facilité les choses, au contraire", regrette-t-il.
En conséquence aux nombreuses hésitations, la France accuse un retard de près d'un an et demi dans le déploiement de la 5G. Et pour Stéphane Richard, "il est difficile de savoir aujourd'hui si elle le rattrapera."
Les élus écologistes, des symboles de la fronde anti-5G
En marge des dernières élections municipales de ces derniers mois, la 5G a souvent été accusée d'être nocive pour la santé des êtres humains et de certains représentants de la faune. "Depuis les débuts de la téléphonie mobile, ces mises au pilori récurrentes ont été toutes démenties par près de 20 000 études réalisées dans le monde", rappelle le Journal du Dimanche, pour qui la 5G n'est pas plus dangereuse pour la santé humaine que d'autres technologies passées.
Plusieurs maires français, parmi lesquels le représentant d'Europe Écologie Les Verts Éric Piolle, et le premier magistrat bordelais Pierre Hurmic, sont opposés au déploiement de la 5G, et une partie des Français reste réfractaire à la technologie mobile. Des moratoires ont ainsi été réclamés un peu partout dans l'hexagone ces derniers mois.
L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) doit publier les résultats de son étude sur les effets de la 5G sur la santé dans le courant du premier semestre 2021. Un rapport très attendu par les élus et détracteurs de la technologie, mais aussi par les autorités.
Source : JDD