Sur le très haut débit mobile, Orange revendique 1,35 million d'abonnés à la 4G en France, soit un tiers de plus de gagnés en trois mois. L'opérateur dit avoir une couverture de 58% de la population avec 1 180 antennes 4G activées au 31 mars, sur 5 400 sites déployés. Malgré tout Orange continue de souffrir du climat concurrentiel et ne réussit pas à faire redécoller son chiffre d'affaires sur le mobile. Il s'écroule de 9,1% sur un an à 1,9 milliard d'euros, entraînant les recettes globales qui chutent de 5% en France à 4,8 milliards.
Le revenu moyen par abonné (Arpu) est en baisse de 10,4% en France sur le mobile à 289 euros par an - alors qu'il demeure relativement stable sur la partie Internet à 33,6 euros par mois. Cette tendance s'observe en fait sur tous les marchés où opère Orange. En Espagne, l'Arpu dévisse de 16,4% et en Pologne, de 11,6%. En parallèle la part de marché du groupe en France tend à s'éroder légèrement, passant de 36,5 à 35,1%.
Accélération sur la fibre
Le bilan trimestriel est plus solide sur la partie fixe où Orange voit son chiffre d'affaires sur l'Internet haut débit stagner à 0,6%, à la faveur d'une légère progression de sa base clients de 2,1% sur un an, soit 10,1 millions d'accès en mars en France. Cela inclut les connexions en fibre optique dont les ventes ont enregistré leur plus forte croissance jusqu'alors, avec 47 000 nouveaux abonnés nets, pour un parc de 365 000 clients.Bilan commercial d'Orange au niveau mondial en mars 2014
Si tous les indicateurs financiers ne sont pas au beau fixe, Orange se félicite d'être parvenu à stabiliser sa marge d'exploitation à 30,8% grâce à, « d'un côté, une moindre pression sur le chiffre d'affaires même s'il est toujours en baisse et, de l'autre côté, la poursuite de la réduction des coûts, en particulier des coûts indirects », a indiqué le directeur financier, Gervais Pellissier, lors d'une conférence avec les analystes.
Coincé sur le terrain commercial où, pour rester en piste, Orange ne peut pas relever ses tarifs, il est obligé de maîtriser ses coûts s'il veut poursuivre ses investissements. Et ils sont plutôt salés. Au premier trimestre, Orange a dépensé 1,2 milliard d'euros dans ses infrastructures, en légère hausse de 0,6%. Cette année, l'opérateur devra tenir la dragée haute face à un acteur à sa taille formé par Numericable et SFR.
En pleine recomposition, le marché des télécoms pourrait subir un nouveau rebondissement. Selon le JDD, Orange envisagerait maintenant de mutualiser ses réseaux avec Bouygues Telecom...
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