Orange pousse plus loin son engagement auprès des start-up. L'opérateur lance pour cela un « pôle d'investissement ». Son nom : Orange Digital Ventures. Sa dotation : 20 millions d'euros, répartis sur un an.
Ouvert à des sociétés en phase d'amorçage et présentes dans tous les pays, il vise à soutenir des projets dans les domaines des services de communication, la connectivité, le cloud, le paiement, l'Internet des objets, le big data, la e-santé et la sécurité. Les marottes actuelles - mais incontournables - du secteur numérique.
Quel sera le ticket moyen ? « Cela dépendra des projets, cela peut aller de 500 000 à 3 millions d'euros », souligne Orange. L'équipe en charge de la sélection des projets est directement rattachée à Pierre Louette, le secrétaire général, et Mari-Noëlle Jégo-Laveissière, directrice exécutive de l'innovation. « ODV » sera tout à fait cloisonné avec Iris Capital, le fonds d'investissement commun ouvert avec l'agence Publicis en 2012.
Trouver des pépites
Concernant son articulation avec Orange Fab, l'accélérateur de start-up maison inauguré en 2013, il s'agira plutôt d'un « complément ». L'opérateur précise que les financements ne seront pas exclusifs aux projets incubés par ses soins. Comme souvent lorsque ce genre d'initiative émane d'un grand groupe, les jeunes pousses « auront l'opportunité de développer des synergies techniques ou commerciales au travers d'un accès privilégié aux experts et aux décideurs » d'Orange et pourront bénéficier de sa présence à l'international.Ouvert toute l'année, ce guichet de financement offre un « mode de sélection rapide » avec une première réponse promise avant 30 jours. Et après ? Alors que les structures d'aide aux start-up en phase d'amorçage se multiplient en France, on se demande pourquoi Orange n'attaque pas la question du fameux « equity gap », ce stade où ces sociétés ont un produit, des clients, mais qu'elles manquent de soutien financier pour décoller.
Orange répond que son but est de « repérer des projets » et éventuellement, « de les soutenir davantage ensuite ». C'est l'un des ressorts d'une stratégie dite d'innovation ouverte : lancer un vaste filet sur de petits projets innovants, les passer au tamis et retenir les quelques perles qui devraient profiter au groupe.
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