Tous les regards étaient tournés vers Orange, mardi 16 février. L'opérateur, en négociations depuis plusieurs semaines avec Bouygues Telecom, était susceptible d'annoncer son rachat à l'occasion de la présentation de ses résultats financiers de 2015. Il faudra encore patienter. Interrogé sur BFM Business, le PDG de l'opérateur, Stéphane Richard, s'est montré prudent sur l'issue des discussions. Il invite à attendre « plusieurs semaines ».
« C'est une grosse opération qui nécessite qu'on y mette le temps qu'il faut », a -t-il souligné, ajoutant qu'il n'agirait « que dans le seul intérêt de ses actionnaires, de ses salariés et de ses clients et sera particulièrement attentif à la création de valeur d'un tel projet ». Stéphane Richard a expliqué qu'il fait son « maximum pour essayer d'y arriver ». Il faut dire que ce rachat fait intervenir un grand nombre d'acteurs et de paramètres.
L'enjeu de l'opération est de réussir à découper équitablement Bouygues Telecom pour satisfaire aux exigences de la Concurrence. Selon les dernières rumeurs, Free récupérerait la majeure partie des fréquences ainsi qu'une bonne part de la clientèle, alors que SFR reprendrait les abonnés lowcost (B&You), et Orange environ 2 millions de clients premium. Autre source de complexité : les ambitions de Martin Bouygues dans le capital d'Orange.
Stéphane Richard, PDG d'Orange - Crédit : DR.
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