SFR et sa maison mère Vivendi ont annoncé mercredi soir une réorganisation à la tête de l'exécutif de l'opérateur. Stéphane Roussel quitte la direction opérationnelle du groupe au profit d'un poste de président du conseil d'administration. Il se voit remplacé aux commandés par Jean-Yves Charlier, qui était jusqu'ici plus largement en charge des activités télécoms au sein de Vivendi. Cette arrivée, pressentie depuis avril dernier, constitue le quatrième changement de direction à la tête de SFR depuis janvier 2012 et l'arrivée sur le marché du cataclysme Free Mobile.
Le nouveau venu n'a pas encore officiellement pris la parole dans les médias, mais la Tribune a reproduit jeudi un mémo interne envoyé suite à son entrée en fonction. On y lit notamment que son entrée en fonction « marque une nouvelle étape de l'accélération de notre transformation pour repositionner SFR dans un marché français des télécoms en pleine mutation ».
Il y annonce la création d'un poste de « Directeur de la Transformation et des Projets Spéciaux », confié à Hervé-Matthieu Ricour - venu de GVT au Brésil et plus largement de Vivendi - à qui incombera donc le pilotage du plan de restructuration (surnommé One) engagé par l'opérateur.
Reste à savoir dans quelle direction ? Le nouveau directeur général évoque des chantiers tels que « poursuivre une politique commerciale ambitieuse, accélérer nos investissements dans les nouvelles technologies et les réseaux à très haut débit », mais aussi « étudier d'éventuels partenariats industriels créateurs de valeur ». Reste à voir si la dernière option peut se concrétiser sous la forme d'une introduction en bourse, officiellement envisagée, à défaut d'être privilégiée, au niveau du conseil d'administration de Vivendi.
SFR a fait état le 14 mai d'un chiffre d'affaires de 2,59 milliards d'euros pour le premier trimestre 2013, en baisse de 11,4% sur un an.