SFR n'a pas réussi à enrayer la baisse du chiffre d'affaires. Au deuxième trimestre, l'opérateur accuse une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires, de 11,3% sur un an. Tout au long des six premiers mois de l'année, SFR n'a pas réussi à poursuivre sur le regain obtenu au quatrième trimestre, une période propice à la hausse des revenus. Le segment mobile régresse même de 17,4% sur un an, à 3,2 milliards d'euros.
L'activité des services fixes se stabilise globalement, avec un très léger déclin du chiffre d'affaires de 0,8%, à 5,1 milliards d'euros au premier semestre 2013.
Cette tendance baissière, SFR l'attribue avant tout à la très forte concurrence sur le marché, et pointe du doigt la réglementation européenne, qui impose des diminutions de tarifs. Sur ce sujet, rappelons que la Commission européenne pourrait finalement renoncer à diminuer les tarifs du roaming.
Sur mobile, il ne reste que peu de voyants verts à accorder au deuxième opérateur télécom français. Le nombre d'abonnés poursuit sa progression, qui s'est réaffirmée sur les trois derniers trimestres. Désormais, l'opérateur revendique 17,4 millions de clients mobiles, sur une base totale de plus de 21 millions de clients. Par ailleurs, 55% d'entre eux seraient équipés d'un smartphone, précise-t-il. Un regain qui reste cependant terni par le déclin durable du parc de prépayés, en baisse de 16% sur un an.
Du côté des bénéfices avant impôts, la sanction est particulièrement sévère. La chute s'élève en effet à 17,9% sur un an au deuxième trimestre, à 768 millions d'euros. Depuis le début de l'année 2013, toutefois, la tendance semble de nouveau positive.
L'ARPU, ou le revenu moyen par client, est un critère essentiel pour juger de la bonne santé d'un opérateur télécom. Sur le mobile, SFR est à la peine. Sur les six trimestres que nous avons recensés, il n'est jamais parvenu à enrayer la baisse, qui s'élève à 13,9% sur un an au deuxième trimestre 2013.
S'agissant du développement de son réseau, SFR insiste sur les investissements réalisés pour développer la 4G sur le territoire. Il espère être en mesure de couvrir 70% du territoire en réseau 4G et en Dual Carrier d'ici à la fin de l'année. Et de rappeler le projet de mutualisation des réseaux conclu avec Bouygues Telecom le 22 juillet dernier.