Contrairement aux propos du mois de septembre, la direction du groupe change son fusil d'épaule et précise désormais que si le projet d'introduction en bourse est « toujours à l'étude », une seconde voie est possible. Ainsi, une autre solution « pourrait être que SFR reste avec Vivendi. Ce sont les entités centrées autour des médias qui seraient séparées du groupe. SFR devrait dégager 2,8 milliards d'euros de résultat brut cette année et il peut donc mieux supporter une part de la dette du groupe », précise Jean-René Fourtou.
De même, la vente de SFR ne serait pas non plus la principale priorité du groupe, la direction rappelant que l'opérateur dispose « d'un potentiel de croissance très important. » Jean-René Fourtou base alors son analyse sur le fait que, malgré la baisse du revenu moyen par utilisateurs (ARPU), une mutualisation des réseaux avec une partie de la concurrence (Bouygues Télécom) leur permettra « d'économiser des investissements ».
De même, personne, selon le directoire ne semble à l'heure actuelle être intéressé pour mettre la main sur SFR. Aussi, le président précise « ce n'est pas le moment d'envisager une cession. Je vois tant de progrès possibles pour SFR, je crois à une remontée du marché ». SFR veut donc affûter ses arguments autour des services mobiles comme la sécurité, la gestion de l'énergie ou le cloud computing afin que ces éléments lui servent de relais de croissance.
En attendant, Jean-René Fourtou prévoit de réaliser des économies chez l'opérateur. Si aucun nouveau plan social n'est prévu, il rappelle toutefois que « SFR supporte par exemple encore 1 600 tarifications différentes. Il faut simplifier pour gagner en efficacité ».