En attendant de connaître la position officielle de Vivendi sur le sujet, Bouygues cherche à intimider la concurrence. Selon Le Monde, le dirigeant de l'opérateur a envoyé un courrier aux administrateurs de Vivendi afin de faire comprendre que si Numericable était choisi, le rachat devrait être préalablement autorisé par le ministère de l'Economie et des Finances.
La direction de Bouygues estime en effet que le secteur des Télécoms doit être considéré comme stratégique. Une réglementation spéciale visant à empêcher qu'une société nationale ne tombe aux mains d'entreprises étrangères serait donc applicable. Bercy aurait donc son mot à dire quant au fait que Numericable, société de droit luxembourgeois remporte la mise.
Du côté de certains syndicats, des voix en faveur de Bouygues se sont également élevées. Dans une lettre envoyée au Premier ministre Manuel Valls reprise par Les Echos, Force Ouvrière a ainsi clairement fait comprendre que sa préférence irait à Bouygues. Mettant en avant les risques pour l'emploi au sein de SFR et la nécessité d'un marché à 3 opérateurs, FO s'oppose donc à Numericable. Il n'est toutefois pas certain que ce type d'argument puisse peser suffisamment dans le choix de Vivendi.
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