L'opérateur aurait exagéré sa carte de couverture réseau 4G en présentant aux internautes un document qui ne serait pas conforme à ses capacités réelles. La carte a désormais été corrigée mais l'Arcep devrait tout de même mettre à l'index SFR pour avoir pu induire en erreur le public.
Si SFR déploie toujours son réseau 4G, il reste tenu d'afficher des informations claires à l'attention de ses clients. A ce jour, l'opérateur déclare par exemple disposer de 1 774 supports 4G sur l'ensemble de la France lorsqu'Orange et Bouygues en affichent respectivement 6 505 et 6 105 (Free Mobile est à 1 411 au dernier pointage du 1er juillet).
Cet « incident » n'est pas le premier du genre. Fin 2013, l'Arcep pointait du doigt la communication de Free, cette fois-ci au sujet de son offre de fibre optique. L'opérateur précisait que : « chaque abonné fibre éligible bénéficie d'un débit dédié d'1 Gbit/s en réception (et 200 Mbit/s en émission). En effet, Free a déployé un réseau FTTH (Fiber To The Home) sur une technologie point à point permettant d'offrir des débits très élevés et dédiés à chaque abonné, facilement évolutifs ».
A ces mots, l'Arcep avait souligné le « caractère partiel de l'information donnée aux utilisateurs [...] En effet, le service offert aux utilisateurs est tributaire non seulement du dimensionnement du réseau d'accès sur lequel Free communique aujourd'hui, mais dépend aussi du dimensionnement de l'ensemble de son infrastructure (collecte, interconnexion...) ».
Le régulateur avait donc demandé à ce que Free revoie sa communication, cette dernière n'étant pas « techniquement correcte », rappelait récemment l'Arcep lors de la publication de son bilan annuel. L'autorité se borne d'ailleurs à ne scruter la publicité des opérateurs que sous l'angle de leurs obligations (couverture réseau, débits, qualité de service...). Son pouvoir de sanction s'arrête ainsi là où celui de l'ARPP, l'autorité de régulation professionnelle de la publicité, prend le sien.