SFR est rappelé à l’ordre sur la publicité de sa couverture réseau 4G

Olivier Robillart
Publié le 09 juillet 2014 à 12h05
L'Arcep devrait à nouveau critiquer ouvertement la publicité faite par un opérateur autour de ses propres services. Après Free fin 2013 au sujet de la fibre, c'est au tour de SFR d'être pointé du doigt par le régulateur des Télécoms.

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Une nouvelle fois, la communication faite par les opérateurs de téléphonie mobile et FAI est pointée du doigt. L'Arcep a mené une enquête de terrain afin de vérifier la véracité des propos avancés par ces sociétés et va livrer ses conclusions dans la semaine. Selon Les Echos, le régulateur des Télécoms a demandé en particulier à SFR de modifier sa carte de couverture publiée sur son site Web.

L'opérateur aurait exagéré sa carte de couverture réseau 4G en présentant aux internautes un document qui ne serait pas conforme à ses capacités réelles. La carte a désormais été corrigée mais l'Arcep devrait tout de même mettre à l'index SFR pour avoir pu induire en erreur le public.

Si SFR déploie toujours son réseau 4G, il reste tenu d'afficher des informations claires à l'attention de ses clients. A ce jour, l'opérateur déclare par exemple disposer de 1 774 supports 4G sur l'ensemble de la France lorsqu'Orange et Bouygues en affichent respectivement 6 505 et 6 105 (Free Mobile est à 1 411 au dernier pointage du 1er juillet).



Cet « incident » n'est pas le premier du genre. Fin 2013, l'Arcep pointait du doigt la communication de Free, cette fois-ci au sujet de son offre de fibre optique. L'opérateur précisait que : « chaque abonné fibre éligible bénéficie d'un débit dédié d'1 Gbit/s en réception (et 200 Mbit/s en émission). En effet, Free a déployé un réseau FTTH (Fiber To The Home) sur une technologie point à point permettant d'offrir des débits très élevés et dédiés à chaque abonné, facilement évolutifs ».

A ces mots, l'Arcep avait souligné le « caractère partiel de l'information donnée aux utilisateurs [...] En effet, le service offert aux utilisateurs est tributaire non seulement du dimensionnement du réseau d'accès sur lequel Free communique aujourd'hui, mais dépend aussi du dimensionnement de l'ensemble de son infrastructure (collecte, interconnexion...) ».

Le régulateur avait donc demandé à ce que Free revoie sa communication, cette dernière n'étant pas « techniquement correcte », rappelait récemment l'Arcep lors de la publication de son bilan annuel. L'autorité se borne d'ailleurs à ne scruter la publicité des opérateurs que sous l'angle de leurs obligations (couverture réseau, débits, qualité de service...). Son pouvoir de sanction s'arrête ainsi là où celui de l'ARPP, l'autorité de régulation professionnelle de la publicité, prend le sien.

Olivier Robillart
Par Olivier Robillart

Mêler informatique, politique et journalisme tu essaieras ! Voilà ce que m'a demandé un jour un monsieur ridé tout vert qui traînait dans un square en bas de mon immeuble. J'essaie désormais de remplir cette mission en tant que rédacteur pour Clubic. Je traite principalement de politique numérique tout comme de sécurité informatique et d’e-Business. Passionné de Star Wars, de Monster Hunter, d’Heroic Fantasy et de loisirs numériques, je collabore régulièrement à de multiples projets vidéo de la rédaction. J’ai également pris la fâcheuse habitude de distribuer aux lecteurs leur dose hebdomadaire de troll via la Clubic Week.

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