Panama Papers : cité, Patrick Drahi répond

Thomas Pontiroli
Publié le 04 avril 2016 à 13h38

Mise à jour en bas de page : Patrick Drahi répond

Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a encore frappé. Après avoir mis un coup de pied dans la fourmilière de l'évasion fiscale au Luxembourg en novembre 2014 (« LuxLeaks ») et en Suisse en février 2015 (« SwissLeaks »), révélant à chaque fois des monceaux de documents compromettant pour nombre de sociétés, les investigateurs ont mis leur nez dans les affaires du Panama, plaque tournante de l'évasion fiscale.

Ils sont parvenus à mettre au jour 11,5 millions de documents concernant 200 000 sociétés-écrans. Au centre de cette fuite, le cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca. « Il faut prononcer son nom pour voir, dans la seconde, se fermer les visages et s'éteindre les voix », écrit Le Monde, l'un des deux médias français ayant pris part à cette enquête, avec France 2. Au total, l'investigation a rassemblé 376 journalistes de plus de 70 pays.


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Patrick Drahi est à la tête d'une fortune de 15,7 milliards de dollars selon Forbes.


Parmi les personnalités citées, pêle-mêle : Lionel Messi, Jérôme Cahuzac, Michel Platini ou encore Patrick Drahi... Un pot-pourri de centaines de personnes, patrons, politiques, criminels, tous ayant pour point commun d'avoir une ou des sociétés-écrans sises dans ce pays. Dans ces montages complexes, le Panama sert à abriter ces sociétés-écrans dont l'utilité est d'abaisser ou d'éviter l'impôt. Si la première pratique est légale, la seconde non.

Dans le cas du patron d'Altice, aucun détail n'a encore été donné. Seul son nom est cité par la société de production Premières lignes, qui produit le magazine d'information de France 2 Cash investigation.


Mise à jour : Patrick Drahi répond

Altice répond à la citation de Patrick Drahi dans l'enquête Panama Papers. Il indique que le responsable du groupe et de ses 262 filiales « a recouru à une société panaméenne entre novembre 2008 et décembre 2010 » mais que « Patrick Drahi ni le groupe Altice n'ont jamais détenu, directement ou indirectement, de participation ». Et que cette société « a été utilisée sur des opérations accessoires pour des raisons de stricte confidentialité et dans des conditions parfaitement légales, sans aucune incidence fiscale, et a fortiori étrangères, de près ou de loin, à toute fin d'évasion, de dissimulation, ou d'optimisation fiscale ».

Le communiqué précise que cette entité a déjà été évoquée par les médias, et « n'est donc pas une révélation ». Il ajoute que les entités par lesquelles le milliardaire contrôle les activités de télécoms et de média « sont dans leur intégralité de droit communautaire » (au sein de l'Union européenne).

« Ces précisions étant apportées, toute évocation de M. Patrick Drahi ou du groupe Altice en relation avec des situations frauduleuses ou liées à l'évasion fiscale visées dans cette enquête serait diffamatoire et donnera lieu aux actions appropriées », menace le groupe Altice en fin de communiqué de presse.


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