Après les révélations d'un YouTubeur sur des contenus légalement répréhensibles hébergés sur la plateforme vidéo, plusieurs annonceurs, parmi lesquels des grandes entreprises telles que Disney, Nestlé ou Epic Games, ont décidé de geler leurs investissements publicitaires sur YouTube.
Dimanche dernier, le YouTubeur Matt Watson a mis en ligne une vidéo faisant froid dans le dos. Il y explique comment le site du groupe Alphabet a facilité le regroupement d'une communauté pédophile.
Watson mène l'enquête
Watson a en effet remarqué des commentaires YouTube pour le moins explicites, comportant des liens vers des vidéos montrant de très jeunes filles dans des poses supposées suggestives. Et loin de limiter la propagation de telles images, les algorithmes de la plateforme proposaient même des contenus similaires aux utilisateurs ayant cliqué sur ces vidéos.De plus, la monétisation y était active et certaines entreprises pouvaient donc voir leur marque mise en avant sur ces images. Une révélation qui a fait grand bruit : quelques jours après sa publication, la vidéo de Matt Watson approchait les 2 millions de vues.
Boycott de YouTube par de grandes marques
Et les réactions n'ont pas tardé, notamment de la part des annonceurs. Ainsi, plusieurs entreprises ont décidé de suspendre leurs publicités sur YouTube, et pas des moindres. C'est notamment le cas de Disney, Nestlé, Epic Games, ou encore la société allemande Dr. Oetker.De son côté, la plateforme vidéo de Google a annoncé avoir pris des « mesures immédiates ». L'entreprise a ainsi supprimé les commentaires inappropriés, ainsi que les comptes et chaînes incriminés, et « signalé toute activité illégale aux autorités ». Elle a ajouté que les vidéos dénoncées avaient reçu moins de 8 000 dollars de dépenses publicitaires, et que les annonceurs seraient remboursés.
YouTube va tout de même devoir intensifier sa politique de modération, sous peine de voir les entreprises déserter sa plateforme. D'autant que cette affaire n'est pas la première du genre. En 2017, plusieurs annonceurs avaient déjà gelé leurs investissements, après avoir constaté que leurs publicités tournaient sur des vidéos contenant des propos extrémistes ou violents.
Source : Bloomberg