Test Ultenic FS1 : un aspirateur poids lourd qui n'oublie pas les bases

Encore peu connue sur le marché de l’aspiration, la marque chinoise Ultenic fabrique aussi bien des aspirateurs robots que des balais nettoyeurs, ou encore des aspirateurs balais sans fil. Parmi les nombreux modèles proposés à des tarifs particulièrement attractifs, c’est à l’aspirateur auto-nettoyant sans fil FS1 que nous nous attaquons ici.

On ne compte plus les acteurs du petit monde de l’électroménager qui jouent des coudes pour se faire une place dans votre placard. À ce petit jeu, la jeune marque d’origine chinoise Ultenic a réussi à se démarquer en proposant un catalogue disparate d’appareils ménagers, qui vont de l’aspirateur à la… friteuse sans huile, le tout pratiqué à des prix défiant parfois toute concurrence. Parmi eux, le FS1 : un aspirateur balai plutôt bon marché (moins de 300 euros), dont la spécificité réside dans son système d’auto-vidange.

À l’image d’un Samsung Bespoke Jet et sa Clean Station, le collecteur de cet aspirateur balai se vide automatiquement lorsqu’on le range sur son socle cylindrique, laissant les déchets tomber dans un sac de 3 litres, et ce, sans manipulation de votre part. En outre, le FS1 propose 3 modes d’aspiration, une rampe leds au niveau de la brosse motorisée pour mieux visualiser les poussières, ou encore de nombreux accessoires.

Son poids, c'est la base

Particulièrement imposant, le carton du Ultenic FS1 ne passe pas inaperçu, notamment à cause de la base auto-nettoyante très encombrante qui accompagne l’aspirateur lui-même. Le tout s’agrémente d’un manche télescopique, d’une brosse motorisée, de deux batteries, d’une petite brosse de nettoyage, d’un suceur long, d’un filtre de rechange, et enfin de deux sacs de 3 litres. Bien sûr, un manuel d’utilisation est aussi livré avec l’aspirateur. Ce n’est pas du luxe dans la mesure où l'installation de la base et l’imbrication des différentes pièces nous ont pris tout de même quelques minutes.

Néanmoins, les parties de l’appareil se clipsent bien entre elles et la sensation de robustesse est présente. On tique quand même au départ sur ce design pas toujours très sobre, qui donne l’impression d’avoir installé un extincteur du futur à côté de la télévision. 

Plus économique qu'ergonomique

En prenant en main notre aspirateur, la première impression est bonne. La poignée en plastique lisse est confortable et la brosse motorisée articulée facilite le travail pour passer sous les meubles bas, ce qui renforce la maniabilité. On regrettera seulement que, pour allumer notre bolide, point de gâchette, ni de loquet situé au niveau de la poignée. À la place, un - petit - bouton gris placé sur le collecteur, ce qui signifie qu’il faudra se servir de son autre main pour l’allumer ou le mettre hors tension.

Un choix curieux, d’autant que le bouton pour moduler la puissance d’aspiration est situé lui sur l’extrémité du balai. Enfin, un affichage numérique, disposé au niveau du collecteur, permet de connaître le niveau de batterie restant (sur trois barrettes) ou encore la puissance d’aspiration utilisée. On y trouve aussi des voyants d’alertes en cas d’obstruction du tube ou de la tête d’aspiration. C’est le strict minimum de ce point de vue.

Attention toutefois, le FS1 est lourd, voire très lourd. Ce beau bébé affiche environ 5,7 kg sur la balance et, de fait, fatiguera rapidement son utilisateur -  même en décrochant le tube télescopique pour s’en servir comme aspirette.

Une collecte efficace, mais pas parfaite

On l’a dit, le FS1 se distingue par une base auto-nettoyante multi-fonctions, au bout de laquelle est relié le câble d’alimentation. Cela implique donc qu’elle permet non seulement de ranger l’appareil convenablement, mais aussi de le recharger (il est possible de faire le plein des deux batteries simultanément !) et surtout de procéder à une vidange automatique du modeste collecteur (0,6 litre), grâce au sac en tissu de trois litres installé à l’intérieur de la base.

Concrètement, il suffit d’enfoncer verticalement l’appareil sur la base et d’appuyer deux secondes sur la touche sensitive située en haut de la poignée pour que les déchets coincés dans le collecteur soient aspirés dans le sac. Le procédé est hygiénique et les résultats sont à la hauteur de nos espérances : la majorité des déchets disparaissent effectivement du collecteur, sans action de notre part, à chaque mise au repos du FS1. 

Au terme de notre test, on remarquera néanmoins quelques difficultés au niveau des plus gros déchets, qui ne parviennent pas à s’extraire correctement du collecteur. Si vous avez des grosses surfaces à nettoyer, on ne saurait trop vous conseiller de vider directement le réservoir dans une vraie poubelle, ou bien de régulièrement poser l’aspirateur sur sa base pour transférer progressivement la saleté vers le sac. 

Entretien : l'opération mains propres

Puisqu’on en parle, le sac en tissu s’installe et s’ôte sans difficulté, ce qui laisse nos mains à l’abri de la poussière… sauf quand il faut aller dégager les recoins du collecteur, ou déboucher la valve d’ouverture du sac, que l’on a réussi à obstruer après un ménage intensif. Une douloureuse expérience qui ne s’est pas répétée, heureusement.

Nous avons aussi remarqué que les filtres du FS1 (un filtre mousse et un autre HEPA) s’encrassaient très rapidement et nous vous conseillons donc de les dépoussiérer assez rapidement pour préserver les performances de l’appareil - lire nos commentaires à ce sujet ci-dessous. Quant à la brosse motorisée, elle ne nécessite pas un entretien trop régulier ; il faut simplement en extraire les cheveux ou poils d’animaux qui s’y sont accumulés, rien de plus. 

Une aspiration sans (trop de) déchets

Le FS1 est doté de seulement trois niveaux de puissance : minimum, Auto et Boost. En principe, il suffit de passer son doigt sur la touche sensitive située sur la partie supérieure de la poignée pour passer les vitesses, mais un capteur permet aussi au FS1 de reconnaître le type de sol qu’il aspire, afin d’enclencher le mode supérieur dès lors qu’il se retrouve sur un tapis ou moquette - ce qui fonctionne assez aléatoirement.

On préfère également prévenir, la puissance d’aspiration la plus faible ne vous servira quasiment pas, sinon à avaler de toutes petites poussières et faire de l’entretien plus que du ménage - la rampe lumineuse blanche de l’appareil peut, à ce titre, aider à traquer les poussières fines.

Il conviendra donc plutôt d’utiliser le mode Auto ou Boost pour aspirer les plus gros déchets, avec des performances d’aspiration honorables sur carrelage et parquet, et un peu plus de résistance sur la moquette. En effet, il nous a fallu repasser trois à quatre fois la brosse sur les zones les plus sales pour venir à bout des résidus. Et même après avoir énergiquement frictionné notre tapis à poil long, quelques discrètes miettes de pain ont réussi à nous échapper.

Le roi du bruit

On ne peut pas non plus dire que le Ultenic soit le plus silencieux du marché, loin s’en faut. Placé en mode Boost il atteint tout de même 80 dB(A), tandis qu'il dégage un niveau sonore de 73 dB(A) en mode Auto. On retrouve quasiment les mêmes résultats sur le Proscenic P12 pour lequel le niveau sonore avait été noté comme vrai point noir : n’espérez donc pas écouter de la musique ou entretenir une conversation lorsque l’appareil est en marche. Un défaut observable chez la quasi-totalité des aspirateurs balais passés entre nos mains, bien que le Dyson Gen5 detect se distingue à ce niveau.

Autonomie

Côté batterie, bon point à noter : le Ultenic FS1 s'avère particulièrement endurant, sauf si vous prenez la (mauvaise) habitude d'enclencher le mode Boost par défaut, ce qui se soldera par dix petites, mais bruyantes, minutes d'aspiration maximum. Sur le mode Auto (dont on rappelle qu'il peut automatiquement passer en Boost lorsque vous frottez un revêtement tapis/moquette), le FS1 parvient à aspirer un peu plus de 30 minutes avant de lâcher. Le constructeur affiche une autonomie de 60 minutes maximum et c'est peu ou prou ce que nous avons observé en plaçant l'appareil sur le mode minimal. Quant au temps de charge, il se montre un peu long puisqu'il faut attendre 2h30 avant que le FS1 recharge entièrement ses accus.

Comme souvent sur ce type d'engin, la bonne pratique sera donc de s'en servir régulièrement, mais sur des entretiens rapides - c'est d'ailleurs tout l'esprit de cette station auto-nettoyante qui trône désormais au milieu de notre salon comme un silo de missile. Pour fonctionner de manière optimale, le FS1 doit être mis au repos aussi fréquemment que possible pour charger sa batterie et décharger sa poussière. Gardez également à l'esprit que l'appareil est fourni avec deux batteries amovibles et qu'Ultenic a eu la bonne idée de proposer une base qui rechargera les deux simultanément. Sauf négligence de votre part, ou grand ménage de printemps, vous ne devriez pas rencontrer de souci de ce point de vue.

Ultenic FS1 : l'avis de Clubic