L'an dernier, nous testions la Ring Stick Up Cam Battery de seconde génération et celle-ci, malgré un prix élevé, n'avait pas montré d'aptitude particulière. Une caméra moyenne, à laquelle nous avions même reproché de capter un son régulièrement dégradé. Visiblement, le constructeur, propriété d'Amazon (rappelons-le), a revu sa copie et propose désormais une V3 qui corrigerait ce problème et pas seulement. Car si la V2 de la Stick Up Cam Battery était vendue 199 euros, cette nouvelle mouture est désormais proposée à 99 euros ! Une baisse de prix qui change tout. Enfin... On va vérifier quand même. C'est parti !
Spécifications techniques
La nouvelle caméra Stick Up Cam de Ring reprend le design plutôt réussi de l'ancienne version. Blanche et noire elle devrait facilement trouver une place parmi votre mobilier, posée sur un meuble, ou bien accrochée au mur ou au plafond. Ring propose une version avec, mais c'est le modèle sans fil que nous testons ici.- Résolution : 1080p (Full HD)
- Angle de vision : 110° horizontale / 130° diagonale / 57° verticale
- Alimentation : batterie - 3.65V / 6040 mAh
- Connectivité : Wi-Fi 802.11n
- Stockage : Cloud uniquement
- Offre de stockage en ligne : sur abonnement à partir de 3€/mois
- Accessoire(s) livré(s) : support orientable pour fixation murale ou à plat, tournevis, visserie, câble microUSB.
Esthétiquement, cette V2 ne change pas radicalement. La caméra est toujours blanche pour la majorité de son châssis et noire pour la partie mettant en valeur l'optique, le micro et le haut-parleur.
Un petit changement de philosophie est toutefois à relever du côté du mécanisme de fixation. Fini le bras articulé et place à quelque chose de plus minimaliste et sans doute moins cher à construire pour Ring. C'est d'ailleurs ce qui explique (en partie) le delta de prix entre les deux générations de la caméra, puisque ce petit support articulé est désormais proposé en option à 25 euros.
Pour autant, la Stick Up Cam est toujours aussi polyvalente : elle peut bien sûr se poser à plat sur une surface ou bien être fixée au plafond ou à un mur. En fonction de vos besoins, il suffit de démonter le pied orientable et de le revisser au dos de la caméra, par exemple, dans le cas d'une installation murale.
Inutile de préciser que la batterie apporte une flexibilité considérable pour l'installation du produit, enfin dans une certaine limite. En effet, dans cette version sur batterie, il faudra penser à la recharge qui s'opère systématiquement en retirant la batterie de son compartiment. Et pour cela il faut atteindre la caméra, dévisser la partie inférieure et ôter la batterie puis c'est parti pour plusieurs heures de charge.
À moins d'acheter la version livrée avec un panneau solaire, vendue 140 euros. La version filaire est elle aussi vendue 99 euros. Quant à l'autonomie de la batterie, nous estimons à plus de cinq semaines, mais elle dépendra beaucoup de son exposition au passage et donc des alertes qui en découleront.
Acheter Ring Stick Up Cam Battery
La qualité monte d'un cran, seulement en audio
Les procédures d'installation matérielle et logicielle n'imposent aucune difficulté. Tout se passe très bien en suivant les différentes étapes de la configuration à l'écran du smartphone. Que ce soit sous iOS ou Android, l'application Ring est simple à appréhender. En quelques minutes, la Stick Up Cam Battery rejoint nos autres équipements avec une nouveauté importante : la mise en place de double identification. En effet, lors de la création d'un compte Ring, le constructeur avait visiblement négligé l'importance de mieux sécuriser l'accès à ses caméras.Désormais, on trouve dans l'application un menu « Control Center », où figurent les options de double identification, mais aussi la possibilité de supprimer l'accès à la caméra à un smartphone inconnu ou dont vous ne seriez plus le propriétaire. Mais malgré cela, l'affaire dans laquelle Ring a été impliquée n'a pas été sans conséquence pour son image de marque.
En décembre dernier, à Memphis (États-Unis), un hacker avait réussi à prendre le contrôle d'une caméra dans la chambre d'une fillette âgée de huit ans. Le constructeur aurait expliqué le problème par un manque de sécurité du compte associé à la caméra, rappelant qu'il est recommandé de choisir des morts de « forts », idéalement de les changer régulièrement et, surtout, d'utiliser la double identification. Évidemment, il est indispensable aussi que le mot de passe du réseau Wi-Fi sur lequel se connecte la caméra soit lui aussi très sécurisé pour des raisons évidentes. D'ailleurs, si vous êtes inquiet sur la sécurité de certains de vos appareils connectés, il vous est toujours possible de créer un réseau Wi-Fi secondaire, sans négliger pour autant la complexité du mot de passe. Pourquoi pas créer un réseau Wi-Fi masqué.
Cela étant dit, revenons-en à notre test. Après plusieurs mois d'utilisation, on peut dire que la qualité vidéo n'a pas fait un bond considérable en avant, mais les problèmes de son semblent en revanche être résolus. Une excellente chose donc, qui permet désormais d'apprécier ce qui se dit dans la pièce, le cas échéant. En revanche, lors d'une installation en extérieur de la caméra, il est à noter que la Stick Up Cam souffre des effets du vent sur le micro. Là encore, il y a un petit effort est à fournir pour ne pas entendre de coupure du son lié au vent. Concernant le haut-parleur, s'il permet de se faire entendre d'une personne qui ne sera pas très loin de la caméra, en extérieur là aussi, n'en attendez pas de miracle : son intérêt est tout à fait discutable.
Dans la capture de jour ci-dessous, on remarque que la qualité de la vidéo reste sensiblement identique. Certes la vidéo est dans une définition Full HD, mais ne vous attendez toujours pas à ce que l'image soit aussi belle qu'une séquence 1080p filmée avec votre smartphone. Les caméras de vidéo surveillance ont toujours pour objectif de vous transmettre le plus rapidement possible les alertes tout en enregistrant ce qu'il se passe. Cela a souvent pour conséquence de créer des compressions importantes de la vidéo. Bref, vous l'aurez compris, vous n'utiliserez pas ces images pour faire un film sur le quotidien de votre famille.
Ci-dessous, le zoom numérique utilisé depuis l'application mobile Ring.
Même séquence, mais cette fois-ci de nuit, avec la caméra toujours positionnée à trois mètres environ de nous. Naturellement l'image est dégradée, mais on peut remarquer que, malgré la petite taille de la caméra et le fait que les LEDs infrarouges soient petites, la pièce est plutôt bien éclairée par le dispositif. Il n'est pas dit pour autant que vous arriviez à tous les coups à identifier la personne qui s'est introduite dans votre salon, mais au moins, cette puissance permet de constater qu'une pièce de plus de 20 m² est largement couverte par la vision nocturne. La détection de mouvement ne devrait donc pas être prise en défaut.
Ci-dessous, une capture du zoom maximum réalisée depuis l'application mobile.
En revanche, même s'il faut en tenir compte dans le prix, nous aurions apprécié que Ring bascule sur une interface Wi-Fi 802.11ac. Cette norme est de plus en plus présente dans les foyers français, notamment grâce aux box des opérateurs qui en sont désormais équipées. Cette montée en puissance aurait permis d'améliorer encore la qualité du service. Un meilleur réseau aurait permis d'étendre la portée du signal et donc faciliter encore l'installation de la caméra dans les zones difficiles. Et le meilleur débit aurait permis à Ring de ne pas autant compresser ses vidéos et donc de livrer une meilleure qualité d'image de jour, comme de nuit.
Un abonnement est à prévoir
Lors du test de la précédente version de la Ring Stick Up Cam, nous trouvions dommage que le constructeur contraigne ses utilisateurs à souscrire à un abonnement. C'est toujours le cas. Attention, on trouve bien sur le site de Ring une ligne « inclus sans frais supplémentaires », mais vous y verrez que sans abonnement, pas d'accès au cloud : à chaque notification, il faudra sauter sur votre smartphone pour vous connecter à toute vitesse au flux vidéo et, sans doute, voire que vous êtes passé à côté de l'action.L'abonnement reste donc nécessaire. Dans le cas présent, la critique est peut-être moins virulente, car l'économie de 100 euros sur le prix de la caméra permet de les investir dans un abonnement. Et puis surtout, l'obligation de souscrire un abonnement gagne du terrain chez beaucoup de constructeurs. Même Arlo qui offrait le stockage des vidéos sur sept jours pour cinq caméras impose désormais un abonnement.
Chez Ring, vous trouverez donc deux offres. L'abonnement « basic » est facturé à trois euros par mois ou 30 euros par ans, ce qui reste relativement abordable. Attention, l'enregistrement de l'historique vidéo sur 30 jours se limite à un seul appareil Ring (caméra ou interphone). Pour ne pas être limité en nombre de produits, il faut basculer sur la formule Plus à 10 euros par mois ou 100 euros par ans. À ce prix vous bénéficierez aussi de l'extension de garantie de vos produits Ring ainsi que 10 % de réduction sur les produits.
Il y a en revanche un service que nous n'avons pas (encore) en France, c'est le fameux « Ring Neighborhood Watch ». Il s'agit d'un service dans lequel la communauté Ring peut partager les vidéos de leur caméra à la manière d'un réseau social. L'objectif est ici de signaler des comportements suspicieux dans une zone pavillonnaire (par exemple). Aux États-Unis, face à la multiplication des vols de colis resté sur le pas de la porte, les clients Ring utilisent surtout la vidéo de portique connecté, le Ring Doorbell, pour identifier les voleurs. En France, aucune date de disponibilité de ce service n'est annoncée, car la fonction doit être conforme à la RGPD... Ce qui en dit long.
Coup de gueule écologique
À noter que Ring livre la visserie (d'une qualité assez quelconque), mais nous sommes navré aussi de voir à quel point elle n'a pas encore dématérialisé sa documentation ni même visiblement pris le pas de réduire son utilisation du papier.Après le sur-emballage en papier qui coulisse autour de la boîte en carton - c'est purement esthétique ! - à l'intérieur, c'est un festival. Un morceau de carton pour dire « Dites bonjour à Ring » : inutile ! Un autre pour vous indiquer que le support se démonte : pourquoi pas, mais l'indication dans la notice suffit.
Six autocollants Ring, en différentes langues, à coller sur une fenêtre ou une porte, pour notifier que la maison est sous surveillance.... Là aussi, l'intérêt est discutable. À la limite on se serait bien contenté d'un seul autocollant assez évocateur pour ne pas avoir à le traduire en Italien, espagnol, anglais, allemand, etc.
Ensuite, il y a une notice de dix pages, et pas dans un papier franchement recyclé. Le beau papier glacé. Mais pourquoi ?
Et l'overdose arrive avec la vingtaine de petits fascicules papier qui ne vous serviront peut-être même jamais tant l'utilisation de ce type de caméra est simple. Imaginez un peu tout ce papier dont une bonne partie utilisée inutilement ! Il y a fort à parier que les personnes qui achètent une telle caméra seront assez à l'aise pour consulter un tutoriel sur Internet. Oui, on est agacé, on l'avoue.
Test Ring Stick Up Cam Battery : notre verdict
Allez, on respire par le nez et on fait le bilan. Avec cette troisième itération de la Stick Up Cam, le constructeur Ring propose un produit désormais plus intéressant. Les problèmes de micro sont résolus, la qualité vidéo est dans la bonne moyenne et l'ergonomie du produit présent de nombreux atouts : installation sans fil, en intérieur ou en extérieur, assez discrète, facile à utiliser, etc. Ajoutons à cela le prix est lui aussi sérieusement revu à la baisse (99 euros) et que les déclinaisons proposées par Ring sont aussi intéressantes. La version filaire est également proposée à 99 euros et la version avec un panneau solaire à 140 euros paraît être une solution intéressante si vous ne voulez ou ne pouvez pas accéder régulièrement à la caméra pour la recharger.Acheter Ring Stick Up Cam Battery