© Roman Zaiets / Shutterstock
© Roman Zaiets / Shutterstock

L'Union européenne vient d'établir la première mouture des règles qui vont prochainement encadrer le marché des batteries.

Des batteries de téléphone aux batteries industrielles en passant par celles des véhicules électriques, toutes sont concernées par cet accord qui vient d'être trouvé par le Parlement et le Conseil européen.

De nouvelles règles plus contraignantes

L'Europe prépare son entrée dans le secteur des batteries. Alors que le Vieux Continent est encore un acteur très mineur du secteur, il devrait représenter à l'horizon 2025 un quart de la production mondiale. Et c'est pour préparer cette ascension vertigineuse qu'un accord sur les nouvelles règles a été discuté et approuvé ce vendredi 9 décembre.

Ainsi, à l'avenir toutes les batteries se verront munies d'étiquettes et de QR codes comportant « des informations relatives à leur capacité, leur performance, leur durabilité, leur composition chimique ainsi qu’un symbole de "collecte séparée" ».

Une étiquette pour signaler l'empreinte carbone fera par ailleurs son apparition à partir de 2024 sur les batteries des véhicules légers (tels que les scooters ou les vélos électriques) ainsi que sur celles des voitures électriques et des batteries industrielles d'une capacité de plus de 2 kWh. Ces batteries devront aussi disposer d'un « passeport numérique de batterie ».

Des objectifs élevés en matière de recyclage

Ces exigences d'information s'accompagnent d'objectifs ambitieux. L'un des plus marquants est l'obligation des constructeurs, trois ans et demi après l'entrée en vigueur de la législation, de fabriquer des appareils dont la batterie amovible pourra être retirée et remplacée par l'utilisateur. Se prépare-t-on au retour des bons vieux téléphones à l'ancienne ?

L'Union européenne va aussi mettre le paquet dans le recyclage. Elle entend ainsi dès l'an prochain imposer aux entreprises utilisant des batteries dans leurs produits un taux de collecte de 45 % pour les batteries portables, pour ensuite passer à 63 % en 2027 et à 73 % en 2030. Ces taux sont à peine moins ambitieux pour les batteries de véhicules légers, qui devront s'établir à 51 % en 2028, puis à 61 % en 2031.

En s'appuyant sur ces obligations, l'UE veut qu'à l'horizon 2031, 6 % du lithium, 6 % du nickel, 16 % du cobalt et 85 % du plomb utilisés dans la confection de nouvelles batteries soient issus du recyclage. Les deux instances n'ont maintenant plus qu'à approuver officiellement l'accord afin de lui permettre d'entrer en vigueur.