La Chine serait capable de produire des véhicules électriques à des coûts inatteignables pour les constructeurs européens.
C'est ce qu'affirme le patron de l'équipementier automobile Forvia, Patrick Koller, qui intervenait à l'occasion du CES organisé à Las Vegas du 5 au 8 janvier.
La Chine est définitivement moins chère
Qui seront demain les grands leaders du domaine des véhicules électriques ? Si, pour le moment, on voit surtout Tesla prendre toute la place, il se pourrait bien que l'avenir soit à l'est. En Chine, plus précisément.
Cette position a été exprimée par le patron de Forvia, née de l'alliance entre Faurecia et Hella, Patrick Koller. Interrogé par Reuters, il a expliqué que les constructeurs chinois étaient capables de fabriquer de « bons véhicules » 10 000 euros moins chers que leurs concurrents européens. Cet avantage compétitif est dû à des dépenses en capital moins élevées, à un coût du travail plus faible et à des coûts de R&D également plus bas.
D'après une étude de JATO Dynamics, le prix moyen des véhicules électriques a depuis 2015 augmenté aux États-Unis et en Europe, alors qu'il était dans le même temps divisé par deux en Chine. Au point de passer en dessous de celui des voitures à essence.
L'Europe plus en danger que les États-Unis
Le Vieux Continent est le plus vulnérable dans cette compétition, les États-Unis étant protégés par des droits de douane élevés imposés aux constructeurs chinois. Cette situation ne devrait pas changer dans les prochains temps au vu de la politique menée par Joe Biden contre le pays asiatique.
Selon la plateforme de connaissance automobile Inovev, les constructeurs de voitures électriques chinois représentent 5,8 % du marché européen. Ce chiffre est par ailleurs destiné à fortement croître grâce aux modèles moins chers qui vont affluer de Chine dans les années à venir.
De plus, ces véhicules, contrairement à la vieille mauvaise réputation du Made in China, obtiennent de très bonnes notes quant à la sécurité de la part des régulateurs européens. BYD, Hongqi ou Nio vont-elles devenir des marques familières des consommateurs européens ?
Source : Reuters