Le secteur VTC a difficilement trouvé un accord visant à augmenter la rémunération des conducteurs sur les petites courses. Pour certains syndicats, ce n'est toutefois pas suffisant.
Un accord « inédit en France » va garantir un revenu minimum par course pour les chauffeurs de VTC. À partir du 1er février 2023, un trajet rapportera au minimum 7,65 euros au conducteur. Pour l'utilisateur qui a recours au service, cela revient à payer environ 10,20 euros pour la plus petite course disponible, en ajoutant les frais et les commissions prélevés par la plateforme.
Pas d'unanimité
Les discussions devraient cependant se poursuivre, et rien n'est gravé dans le marbre pour l'instant. Sur les sept syndicats participant aux négociations, seuls quatre se sont prononcés en faveur et ont signé l'accord : l’Association VTC de France (AVF), qui représente 42,8 % des voix à elle seule, la Fédération nationale des autoentrepreneurs et microentrepreneurs (FNAE), la CFTC et l’UNSA.
Les trois autres syndicats (Union, affilié à la CFDT, l’Association des chauffeurs indépendants lyonnais et FO), qui regroupent 32,1 % des voix, estiment que cet accord manque d'ambition et aimeraient viser plus haut.
Ils réclament notamment un revenu minimum à l’heure ou au kilomètre qui permettrait selon eux de « garantir une vraie rentabilité du secteur ». Grâce à cela, il serait entre autres possible de rémunérer les temps de circulation du chauffeur vers le client.
Uber écarte une rémunération horaire
Uber, principal service de VTC en France avec 32 000 chauffeurs actifs, ne ferme pas la porte aux propositions des dissidents, mais considère que certaines propositions ne sont que difficilement applicables. « La prise en charge du nombre d’heures passées sur la plateforme pose question », réagit Laureline Seyries, directrice générale d'Uber France. Elle rappelle au passage que les conducteurs ont la possibilité d'utiliser plusieurs applications de VTC en même temps.
En attendant d'éventuelles avancées futures, le nouvel accord permettra au moins aux chauffeurs de VTC de bénéficier d'une « augmentation de plus de 27 % par rapport au plus bas revenu minimum net actuel », saluent, par le biais d'une annonce commune, les syndicats qui ont voté l'entente.
- Une interface sobre et intuitive pour simplifier la réservation d'une course
- Un paiement sécurisé et pensé pour faciliter les démarches
- Un service de transport privé combiné au service de restauration Uber Eats
Source : 20 Minutes