Après avoir recruté 4,9 millions de clients au premier trimestre 2015, Netflix en a séduit 3,3 millions de plus au trimestre suivant. Le leader mondial de la vidéo en streaming sur abonnement (SVOD) confirme sa dynamique - il y a un peu moins d'un an, le service avait été boudé par ses clients américains, mécontents d'une hausse tarifaire. Au total, Netflix cumule 65,5 millions d'abonnés, et vise 70 millions d'ici trois mois.
Avec 2,4 millions de clients gagnés ce trimestre à l'international - contre 1,15 million aux États-Unis - la plateforme de streaming démontre sa capacité à se développer hors de ses frontières. Malheureusement, la société ne dévoile pas le détail de ses résultats par pays. En février 2015, le New York Times rapportait que la France comptait 500 000 abonnés, soit à peu près autant qu'en Allemagne, selon la même source.
L'un des défis auxquels est confronté Netflix est de réussir à s'exporter malgré une offre variant d'un pays à l'autre (notamment pour des raisons de droits d'auteur) et, finalement, moins alléchante qu'aux États-Unis. En avril dernier, Reed Hastings confiait à The Independant vouloir, à terme, proposer un catalogue global sans frontières. Un idéal qui sera dur à atteindre, d'autant qu'il ne peut pas compter sur ses créations.
Netflix compte toujours deux fois plus d'abonnés aux États-Unis que dans le reste du monde - Crédit : Netflix.
Par exemple, en France, où la série House of Cards est exclusivement réservée à Canal+, ce qui l'exclut de fait de la plateforme de streaming ! Qu'importe, le géant de la SVOD va continuer à mettre le paquet sur les œuvres originales, à même d'attirer de nouveaux abonnés. Netflix planche actuellement sur deux films. L'un (Beasts of No Nation) est prévu pour le mois d'octobre, et l'autre (War Machine), pour l'an prochain.
Netflix vise la Chine en 2016
L'autre axe de développement de l'américain est de continuer à étendre sa présence à d'autres pays. Au troisième trimestre, Netflix gagnera le Japon, puis l'Espagne, avant de toucher l'Italie et le Portugal à la fin de l'année et la Chine l'an prochain. Cette expansion tous azimuts pèsera sur les comptes de la société, déjà bien grevés par ses dépenses consacrées aux créations originales, évaluées à 5 milliards de dollars en 2016.Durant les deux prochaines années, Netflix prévoit de maintenir sa rentabilité à flot - ses profits n'ont été que de 26 millions de dollars au deuxième trimestre 2015, contre 71 millions un an plus tôt -, privilégiant les investissements. Avant de viser d'« importants » profits au niveau mondial en 2017. Pour le moment, Netflix jouit toujours du soutien de Wall Street, où le titre a bondi de 11,5 % à l'annonce de ces résultats.
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