Netflix a engrangé plus de 28 millions d'abonnés en 2018

Nathan Le Gohlisse
Par Nathan Le Gohlisse, Spécialiste Hardware.
Publié le 25 novembre 2020 à 14h34
Netflix

Netflix a publié ses derniers résultats trimestriels. La croissance galopante du nombre d'abonnés au service continue de s'affirmer, tandis que sa s'aggrave et que son chiffre d'affaires global s'avère moins prometteur que prévu. Il en faudra toutefois plus pour affoler les marchés, visiblement confiants quant au succès de la stratégie de Netflix à long terme.

La publication des derniers résultats trimestriels du mastodonte américain du streaming vidéo nous en apprend plus sur sa situation financière du moment. Entre chiffres actuels et prévisions pour l'avenir, le service peut porter à son crédit d'être parvenu à attirer plus de 28 millions d'abonnés supplémentaires au cours de cette année 2018. Une donnée qui étaye des résultats globalement solides, sans pour autant faire oublier certaines fragilités dont le modèle économique même de Netflix semble avoir du mal à se débarrasser.

Une croissance essentiellement européenne

Au delà d'une hausse de 25,9 % du nombre d'abonnés sur l'année qui vient de s'achever (portant le décompte total à 139,3 millions mondialement) et des 8,8 millions d'utilisateurs ayant rejoint le service au cours du derniers trimestre de 2018 (les analystes planchaient sur « seulement » 7,5 millions de nouveaux inscrits sur les trois derniers mois de l'année), Netflix doit faire avec un marché américain qui arrive à saturation et une croissance qui s'axe désormais vers l'Europe. Cette suite logique à la prédominance de Netflix sur ses propres terres aura d'ailleurs permis à la plateforme d'augmenter ses tarifs aux Etats-Unis, mais elle doit être contrebalancée par une forte croissance à l'international.

On apprend ainsi que sur les 8,8 millions d'abonnés engrangés sur le dernier trimestre 2018, 7,8 millions proviennent d'en dehors des Etats-Unis, confirmant le ralentissement annoncé des abonnements sur le sol américain. Cette croissance, européenne essentiellement, est portée par les investissements consentis par le service sur le vieux continent et sur les contenus européens que Netflix a produits ou, le cas échéant, achetés (Elite, La Casa de Papel, ou encore Black Mirror sont quelques exemples concrets de cette posture).

Reste qu'en dépit de ces données flatteuses, le dernier bilan trimestriel de Netflix est entaché par une hausse de revenus moins bonne que prévue (27 % à 4,82 milliards de dollars, soit un peu moins que préalablement projeté par Wall Street, explique La Tribune) et une marge opérationnelle qui plonge sans grande surprise de 5,2% sur le quatrième trimestre 2018, après avoir chuté de 12% au troisième trimestre et de 7,5% fin 2017.

Pour ses contenus, Netflix dépense (beaucoup) et creuse sa dette

Autre annonce attendue : la somme dépensée par la plateforme pour financer la réalisation de contenus et la publication sur le service de nombreux titres durant l'automne et l'hiver. Dans cette case de son bilan trimestriel, la firme affiche le montant titanesque de 1,24 milliard de dollars pour le seul dernier trimestre 2018 (en guise de mise à l'échelle, rappelons que les investissements consentis sur les trois premiers trimestres réunis s'élevaient à 1,45 milliard).

Une somme colossale qui creuse un peu plus la dette de Netflix, sans pour autant inquiéter les analystes ou affoler les marchés qui croient au projet à long terme du leader mondial de la SVoD. Preuve en est : en bourse, le titre Netflix n'a perdu que 4 % pour une action qui a grimpé de plus de 100 dollars depuis la mi-décembre, note La Tribune.

En réalité, seule la méthode utilisée par le groupe pour comptabiliser les audiences propres à ses différentes séries semble être sous le feu des critiques. La firme profitait de la publication de ses résultats pour expliciter sa méthode en la matière. « Pour une série, à cause de leur durée hautement variable », y lit-on, « nous comptabilisions un spectateur s'il ou elle a regardé 70% d'au moins un épisode » d'une saison. Une méthode hautement imprécise qui pourrait, in fine, se révéler contre-productive pour le service.
Nathan Le Gohlisse
Par Nathan Le Gohlisse
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mart666

Super ! Ils n’ont qu’à doubler les tarifs et ils vont encore doubler de clients !

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