Sur son principal marché, les États-Unis, ou dans le reste du monde, le service vidéo maintient une croissance intéressante, et ne semble pas avoir encore atteint son plafond de verre.
Pour la première fois de son histoire, Netflix a communiqué ses revenus ainsi que la taille de son parc client dans les différentes zones du monde. Les données montrent que le marché nord-américain est très lucratif pour la firme de Los Gatos. Paradoxalement, il est celui qui évolue le moins.
La plus forte croissance d'abonnés est pour l'Asie-Pacifique
Sans surprise donc, c'est dans la zone bipartite des États-Unis et du Canada (UCAN) que Netflix possède le plus d'abonnés : 67,11 millions cette année (dont 60,62 millions aux US et 6,49 millions au pays à la feuille d'érable). Derrière la zone UCAN, on retrouve la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), qui recense 47,35 millions d'abonnés, soit près de deux fois plus qu'en 2017.L'Amérique latine (LATAM) est bien plus loin avec 29,38 millions d'abonnés, devant la région Asie-Pacifique (APAC), dernière avec 14,48 millions de souscriptions. Mais attention, la zone APAC est celle qui enregistre la plus forte croissance. Du premier trimestre 2017 au troisième trimestre 2019, son nombre d'abonnés a grimpé de 122 %. L'Europe suit avec une hausse de 82 % de son portefeuille.
Des revenus en hausse partout dans le monde
Concernant les revenus, la région UCAN est celle dont le revenu moyen par abonné est le plus haut à fin septembre, à 12,26 dollars. En deux ans et demi, celui-ci a progressé de 11 %. Les États-Unis et le Canada devancent la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), qui atteint un revenu moyen par abonné de 10,26 dollars. La zone EMEA est justement celle qui a connu la plus importante augmentation du revenu moyen (+19,7 %), une évolution justifiée par l'augmentation significative des tarifs dans certains pays, dont la France. Suivent ensuite la région Asie-Pacifique, avec 9,31 dollars, et l'Amérique latine, avec 8,21 dollars.Si l'évolution des courbes d'abonnés et de revenus de Netflix laissent présager une poursuite de la croissance du service de SVoD, la firme américaine va pour la première fois affronter un concurrent qui pèse bien plus lourd qu'elle, à savoir Disney, qui débarque avec son propre service de streaming vidéo, Disney+, et qui entend, à mesure de ses lancements successifs à travers le monde, bousculer, à terme, la hiérarchie établie.