« Release release release », la fusée de Virgin Orbit est larguée ! Crédits : Virgin Orbit
« Release release release », la fusée de Virgin Orbit est larguée ! Crédits : Virgin Orbit

Ce 13 janvier, le 747 de Virgin Orbit s'est à nouveau envolé avec, sous son aile, une fusée LauncherOne. Au-dessus du Pacifique, il l'a larguée pour qu'elle entame son voyage vers l'orbite. Une nouvelle mission réussie pour commencer une année 2022 qui s'annonce critique pour l'entreprise, dont le but est d'accélérer ses cadences.

Les images sont toujours spectaculaires !

Virgin Orbit a la tête au-dessus des nuages

La mission était bien nommée Above The Clouds (au-dessus des nuages) : à 23 h 52 jeudi 13 janvier, le 747 de Virgin Orbit a effectivement terminé son cabré et transpercé le ciel au large de la Californie pour larguer sa fusée LauncherOne.

Plusieurs fois repoussée, cette tentative a été couronnée de succès. Un peu plus d'une heure plus tard, Virgin Orbit a confirmé que les sept petits satellites transportés sur ce vol étaient tous éjectés en orbite. Quatre d'entre eux étaient issus du département de la Défense américain (même si l'un des quatre était développé par la NASA), deux de plus étaient dédiés à l'opérateur polonais SatRevolution avec un satellite d'observation et un satellite utilisant un test de propulsion, tandis que le dernier appartenait à Spire Global, avec une mission de mesure des débris en orbite basse.

Difficile de ne pas remarquer sa fusée ! Crédits : Virgin Orbit
Difficile de ne pas remarquer sa fusée ! Crédits : Virgin Orbit

LauncherOne, une solution convaincante ?

Pour Virgin Orbit, le vol avait aussi valeur de démonstration. Le satellite de Spire Global par exemple, n'a été rajouté qu'en fin d'année, profitant d'un « espace libre » sur LauncherOne et soulignant la souplesse d'emploi de la fusée.

D'autre part, le 747 porteur a volé plus au sud-ouest que lors des vols précédents, et a donc pu offrir une inclinaison différente à ses clients. Un avantage que ne peuvent offrir les opérateurs traditionnels basés, par exemple à Cape Canaveral ou Vandenberg. Cela dit, pour l'instant, Virgin ne peut transporter son service de lancement n'importe où… Plusieurs sites autour du monde ont donné leur aval pour le projet de Virgin (qui aimerait bien déployer ses quelques containers nécessaires et son avion au Royaume-Uni ou au Japon), mais toutes les autorisations ne sont pas encore réunies.

Il faut dire que tous les aéroports ne sont pas adaptés à voir décoller ce genre de matériel avec des tonnes d'ergols chargées sous l'aile. Crédits : Virgin Orbit

Et maintenant, un peu de rythme !

Outre la réussite qui vient confirmer les choix techniques de Virgin Orbit (trois succès d'affilée en quatre tentatives), l'année 2022 est un exercice crucial pour l'entreprise californienne. Elle est en effet cotée en Bourse depuis moins d'un mois, et pour l'instant c'est loin d'être une réussite… Il faut attirer les capitaux, alors que d'autres entreprises spatiales viennent aussi d'arriver sur les marchés comme Maxar, Planet ou encore Rocket Lab et Astra, concurrents directs de Virgin Orbit.

Mais surtout, pour que la confiance s'établisse, il faut que le rythme des lancements puisse augurer d'une quelconque rentabilité du business model. Or, Virgin Orbit n'a envoyé sa fusée que deux fois en orbite en 2021. Il faudra accélérer, et leurs équipes le savent. Un exercice complexe !

Source : Spacenews