© Unsplash / Julian Hochgesang
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Volkswagen annonce mettre en pause ses plans de construction d'usines de batteries électriques en Europe.

Le constructeur automobile allemand a pour projet d'ouvrir plusieurs nouvelles usines de production de batteries électriques sur le Vieux Continent. Mais les incertitudes politiques l'ont poussé à mettre le holà (temporaire) sur ses ambitions.

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L'Inflation Reduction Act commence à faire sentir ses effets sur le continent européen. Ce grand plan de financement d'industries stratégiques dans les secteurs du climat ou de l'énergie, et doté d'une enveloppe de près de 370 milliards de dollars, ouvre de larges subventions pour les entreprises qui produisent aux États-Unis. Ce plan, vu comme protectionniste par l'Europe, doit appeler à une réponse.

C'est en tout cas l'opinion de Volkswagen qui a mis en pause ses plans d'usines de batteries en Europe, en attendant de connaître les contre-mesures que prendra Bruxelles. D'après le Financial Times, le constructeur allemand aurait déjà imposé un temps d'arrêt à une usine dans l'est de l'Europe pour travailler en priorité sur un site en Amérique du Nord qui lui permettrait de récolter 9 à 10 milliards d'euros de subventions.

Le temps presse

« De facto, nous progressons beaucoup plus rapidement en Amérique du Nord », a ainsi expliqué une source proche du dossier à Reuters. Pour autant, le projet de construction de six gigafactories de batteries en Europe tient toujours, un peu plus d'un an après la mise en service de la première usine suédoise Northvolt.

« Nous maintenons notre projet de construire des usines de cellules pour environ 240 GWh en Europe d'ici 2030, mais pour cela, nous avons besoin de conditions cadres adéquates. C'est pourquoi nous attendons de voir ce que le "Green Deal" de l'UE apportera », indique l'entreprise dans un communiqué.

Mais il faudra accélérer les choses, car la patience du géant de l'automobile n'est pas infinie. Selon le membre du comité de direction de Volkswagen Thomas Schmall, qui s'exprimait sur LinkedIn, en ne prenant pas de décision rapide, l'Europe pourrait perdre « la course aux milliards d'investissements qui se décideront dans les mois et les années à venir ».

Source : Reuters