L'objectif de Volkswagen est désormais annoncé : le groupe veut vendre un million de véhicules électriques d'ici 2025. Mais la société a aussi prévu un plan concernant les batteries usagées de ses véhicules.
Une initiative intéressante alors que, d'après un rapport de l'IDTechEx, 6 millions de packs de batteries usagées seront produits chaque année en 2030.
Un super-chargeur avec d'anciennes batteries
De plus en plus de véhicules électriques sont présents sur les routes. Nous vous parlions il y a peu du marché de l'occasion, qui détonne en affichant près 8 900 ventes en France durant le premier semestre 2019.Mais tous ces véhicules, en particulier d'occasion, posent la question de leur composant le plus onéreux : la batterie. Que se passe-t-il lorsque, après huit à dix ans de bons et loyaux services, une batterie commence à s'épuiser ? Volkswagen se positionne sur le secteur. Outre son objectif de vente, l'enseigne a dévoilé un chargeur rapide mobile et composé de batteries de seconde main. Celui-ci pourrait atteindre jusqu'à 360 kWh et recharger jusqu'à quatre véhicules simultanément. Pour le groupe, il s'agit là d' « une approche flexible et efficace en termes de coûts, pour faire face à la rapide expansion des infrastructures de charge ».
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Direction les stations
Le chargeur rapide promis par Volkswagen permettrait d'optimiser la durée de vie de batteries qui ne répondent plus aux exigences des véhicules électriques. Pourtant, le rapport de l'IDTechEx souligne le potentiel que ces « batteries de seconde main » représentent : les prévisions sur 10 ans de la capacité des batteries d'occasion issues des véhicules électriques (voitures, mais aussi bus, cars et poids lourds) montrent la taille potentielle et la constitution d'un marché autour de ces batteries. En 2030, la capacité représentée par les batteries d'occasion doit atteindre 275 GWh par an.L'exploitation de cette puissance constituerait une alternative au recyclage des matériaux, qui reste l'option par défaut pour les batteries usagées. Pourtant, ces batteries peuvent encore, après leur retrait, stocker jusqu'à 70 ou 80% de leur capacité originelle. Elles peuvent donc être utilisées dans des applications moins gourmandes en énergie. C'est le cas des stations de recharge stationnaires.
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Volkswagen a fait son choix, mais la marque n'est pas la première. D'autres compagnies ont déjà pris des initiatives et réalisé des tests concernant le sort des batteries usagées. Il y a déjà deux ans, Renault a réalisé un partenariat avec Powervault, et des tests pour l'utilisation de batteries d'occasion dans des centres de recharge.
Source : Smart-Energy