Le jeu de tir développé par Infinity Ward est la cible d'un logiciel malveillant qui a la fâcheuse capacité de se propager automatiquement par le biais des lobbies multijoueurs.
Sorti il y a une bonne douzaine d'années, Modern Warfare 2 continue d'attirer une petite communauté de milliers de passionnés, qui ne méritait certainement pas le sort qui lui est aujourd'hui réservé.
Un mois plus tard, Activision réagit enfin
Il y a près d'un mois, un joueur alertait sur un forum Steam de la présence d'un malware se propageant via les lobbies du mode multijoueur du jeu. Pourtant présent dans la base de données de VirusTotal, il se dupliquait et se propageait de victime en victime, installant des malwares sur les machines de ces dernières. Le seul moyen de lutter contre le problème consistait à utiliser un antivirus, ce qui est difficilement concevable pour de nombreux joueurs.
Tout au long du mois de juillet, plusieurs utilisateurs et professionnels du secteur ont confirmé la présence de ce ver informatique sur Modern Warfare 2. Mais, ce n'est que cette semaine qu'Activision, l'éditeur du jeu, a reconnu son existence du bout des lèvres. Alors que la société affirme avoir lancé une enquête, elle a dû prendre des mesures drastiques. Dans un tweet, elle a annoncé que « Le mode multijoueur de Call of Duty : Modern Warfare 2 (2009) sur Steam a été mis hors ligne » pour une durée indéterminée.
Modern Warfare 2, vraiment ?
La raison pour laquelle les pirates diffusent ce logiciel malveillant n'est pas claire. Si Call of Duty : Modern Warfare 2 réunit encore de nombreux passionnés, il s'agit d'un jeu sorti en 2009, sur lequel seuls 600 joueurs sont présents simultanément. C'est donc une toute petite communauté, touchée par un malware déjà bien connu, qui sévit sur un jeu qui pourrait presque passer pour un jeu rétro aux yeux de certains.
Cependant, l'approche est particulièrement inhabituelle. En temps normal, les acteurs malveillants qui souhaitent atteindre la communauté des joueurs utilisent des moyens moins sophistiqués. Par le biais de versions pirates infectées par un cheval de Troie, par exemple, qui sont généralement bloquées par les antivirus, ce qui implique de les désactiver.
Il ne reste plus qu'à espérer, pour la communauté qui soutient encore le titre, qu'Activision trouve rapidement une solution au problème. Mais, l'entreprise doit déjà être rompue à l'exercice, la licence Call of Duty étant réputée pour les batailles acharnées qu'elle suscite entre pirates et développeurs.
Source : TechCrunch