Les initiatives fleurissent au pays des services en ligne, légaux, de distribution musicale. ProduceMyLive, une énième société de promotion des nouveaux artistes, fait son apparition. Tandis que Mp3minutes, société de distribution de série audio mp3 présente sa première réalisation: "Chronique des ombres". Cette dernière fondée en 2007 par rubi-cortes, spécialiste-conseil en gestion des contenus multimédias et Bruno Martinaud, entreprenaute, ambitionne de devenir un label majeur de production audio mp3 pour supports nomades. Elle envisage, avec l'émergence de la mobilité, l'apparition d'un potentiel marché des contenus numériques spécialement dédiés à ces nouveaux supports. Formats courts et "séries de fiction audio fortement scénarisées [...], compatibles avec les usages en situation de mobilité", sont les concepts développés par cette toute jeune société.
Dans son communiqué du 20 février, elle rappelle que d'après Médiamétrie, fin 2006, en France, "30,3% des français étaient équipés en lecteur multimédia portable, soit une hausse de 64% par rapport à 2005. Et qu'à plus large échelle, les téléchargements payants de musique ont grimpé de 40% en 2007." Le support mp3 correspond ainsi, selon elle, "à un mode de vie urbain, marqué par une augmentation du temps des transports". Il est ultra-portable et permet facilement l'actualisation des contenus. D'où la nécessaire adaptation des contenus.
Sa première série mp3, "Chroniques des ombres", est un thriller d'anticipation. Créé en collaboration avec l'auteur de science-fiction Pierre Bordage, il emporte l'auditeur dans un XXIe siècle d'après-guerre nucléaire. Deux univers coexistent alors: celui des mégalopoles ultra-sécurisées, résultat d'une civilisation "pseudo parfaite", et celui du "Pays Horcite", "une jungle hostile ruinée par le réchauffement climatique, la radioactivité et de violents affrontements".
Autre initiative, plus courante celle-ci: la nouvelle plateforme de promotion artistique ProduceMyLive. Comparable à des services tels que Jamendo, MyMajorCompany, Spidart, Zikpot ou NoMajorMusik, cette start-up française propose "aux fans de musique, de dénicher les bêtes de scène de demain, de les écouter, les playlister, et surtout de miser sur eux, en devenant leur producteur". Chacun de ces sites définit la notoriété de ses artistes grâce à un système de notation. Mais quelques différences subsistent, tout de même, entre ces différents services, en particulier concernant la rémunération des artistes et "producteurs". Ainsi, ProduceMyLive organise un concert et produit un single dès que l'artiste atteint 20 000 euros de mise. Les revenus sont également partagés à hauteur de 80% entre l'artiste et son producteur, 20% du total revenant au site. Tout comme NoMAjorCompany, qui ne demande elle que 3000 euros de mise, mais pour la production d'un single seulement. En comparaison, MyMajorCompany exige 70 000 euros. Et Spidart 50 000 euros, répartis à hauteur de 35% des revenus pour l'artiste, 35% pour le producteur et 30% pour le site. D'autre part seul Jamendo, qui propose un partage des revenus et un accès aux donations, certifie à l'artiste une juste reconnaissance de son œuvre grâce à une licence Créative Commons. Zikpot, la bourse des artistes, ne rémunère, pour sa part, qu'en cadeaux et avantages divers.